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Nager avec des animaux

Par Zabe MacEachren

Traduction par Jocelyne Dickey

L’idée de développer des leçons de natation basées sur les techniques de natation d’autres animaux a surgi au moment où je dirigeais un camp pour des jeunes nés sur les bords d’un lac au nord-ouest de l’Ontario. Je recherchais des activités aquatiques qui développeraient les habiletés de la natation, mais qui seraient différentes des activités habituelles en natation auxquelles j’avais été confrontée dans ma jeunesse. Comme produit de formation aquatique formelle, j’ai passé d’innombrables heures à pratiquer des techniques de sauvetage dans l’eau et à nager des longueurs pour développer la forme et la vitesse. Cependant, même si je suis une instructrice certifiée en natation et secourisme, quand je suis dans l’eau je préfère seulement flotter alentour. Au lieu de nager, je passe des heures à barboter tranquillement avec un masque, regardant le poisson lune et observant la lumière du soleil rebondir dans le fond rocheux du lac. Fascinée par le mouvement d’autres créatures aquatiques, je me demande comment elles se sentent dans leurs corps quand elles nagent. Je n’ai jamais porté de palmes et je n’ai jamais cessé de m’émerveiller de la façon dont ces créatures ont amélioré ma capacité à nager. Je me suis même fabriqué une paire de nageoires en néoprène pour pouvoir me sentir comme un poisson avec des nageoires dorsales. Je suis reconnaissante pour cet entraînement en natation, mais l’environnementaliste en moi aurait aimé apprendre d’une manière différente, d’une de celles qui mettent l’accent sur les habiletés des créatures aquatiques que je voyais autour de moi. C’est ainsi que, comme éducatrice à l’extérieur, j’ai commencé à développer des classes de natation qui mettent l’accent sur les mouvements des créatures aquatiques.

J’ai commencé par dresser une liste des habiletés appliquées dans l’apprentissage de la natation et j’ai essayé de trouver un animal qui pouvait être associé à chaque mouvement. Par exemple, le flotteur en avant est devenu mon canard-flotteur. (Je ne l’ai pas appelé une méduse flottante parce que mes étudiants ne savaient pas ce qu’était une méduse). De même, apprendre à se déplacer en profondeur est devenu une habileté reliée à la capacité de la tortue à nager dans la partie inférieure, moyenne et en surface d’un lac.

Les jeunes étudiants ont aimé prétendre être des animaux et il était facile de tisser ensemble quelques habiletés de natation en créant des patrons quotidiens avec des histoires d’animaux. Pour rappeler que des animaux pouvaient être associés à des habiletés spécifiques de la natation et comme point de départ pour commencer l’expérience, j’ai développé des illustrations qui mélangent les formes animales et humaines. Pour éviter que le vent et l’eau ne gouttent sur les illustrations en papier, j’ai brûlé les images sur un morceau de peau étirée qui servirait d’affiche à suspendre à un arbre proche.

Je commence généralement mes classes avec des questions ouvertes qui permettent aux étudiants de présenter leurs idées au sujet de ce que les différents animaux ne pourraient pas enseigner.

Les conversations ressemblent à ceci: Qui t’a enseigné à nager?  Qui a enseigné à ton instructeur à nager? Qui a enseigné au premier homme à nager? Les animaux ont-ils besoin de classes de natation? Pourrais-tu apprendre à nager des animaux? Peux-tu nommer un animal et me dire ce qu’il t’a enseigné au sujet de la natation? Peux-tu montrer comment il se déplace? Essayez que tous tentent de se déplacer comme le canard Mallard lorsqu’il mange.

De simples questions comme celles-ci me permettent de déterminer ce que les étudiants connaissent et évaluer les habiletés et les concepts que je peux introduire. Ensuite je développe les leçons spécifiques et les objectifs individuels qui améliorent leurs habiletés aquatiques, leur condition physique et la connaissance de la vie aquatique et de ses adaptations. Avec des élèves de niveau primaire je pourrais parler de la façon dont nage un orignal à travers un lac et voir s’ils peuvent nager une courte distance en s’imaginant être un orignal. Avec des étudiants plus vieux, je pourrais demander comment un animal aussi grand qu’un orignal avec ses pattes larges et maigres et ses lourdes cornes peut nager de longues distances à travers un lac. Je ferais ressortir qu’un orignal utilise probablement ses pattes antérieures et postérieures de façon égale. Nous pourrions ensuite établir un objectif de natation de longue distance ou essayer de déplacer un objet sur une distance en simulant des cornes pesantes.

Nous discutons ensuite de concepts comme la densité et la flottabilité d’un corps, en accord avec le niveau des étudiants, en construisant leurs réponses avec des questions telles que: Pourquoi certains animaux paraissent flotter naturellement à la surface de l’eau alors que d’autres s’enfoncent facilement? Qu’est-ce qui permet aux tortues de nager facilement à la surface de l’eau et ensuite de plonger et de marcher dans le fond? Si les tortues peuvent faire ceci, pourquoi pas les humains? Pourquoi certains canards peuvent simplement sauter dans les airs et voler alors que d’autres doivent le faire en commençant par courir sur l’eau? Reconnaître les formes que réalisent les corps de différents animaux dans l’eau aide les étudiants à reconnaître leur propre capacité à flotter, ainsi que ce qui rend difficile de flotter et ce qui aide. À travers les réponses que les étudiants apportent aux questions, un instructeur peut construire diverses formes de connaissances.

Un professeur de biologie pourrait souligner le développement des invertébrés aquatiques lors d’une leçon où les étudiants ont imité les défis qu’une libellule nymphe pourrait rencontrer à nager hors de l’eau. Un instructeur d’éducation physique pourrait mettre l’accent sur le conditionnement physique en faisant des exercices similaires d’étirement et les appeler simplement entraînement de la libellule nymphe.

Aujourd’hui, j’instruis principalement des professeurs candidats aux programmes de pré- services à l’air libre ou à des programmes d’éducation environnementale. Mon objectif est de les avoir “pensant hors de la piscine”: penser de façon critique à la manière dont ils ont appris à nager et comment ils peuvent incorporer dans le futur des activités aquatiques dans d’autres leçons. Plusieurs de ces professeurs candidats sont déjà des sauveteurs certifiés, et mon idée “d’apprendre à nager des animaux” m’a été bien utile. Elle fournit de nouveaux défis aquatiques pour des nageurs très compétents et des opportunités pour modeler la forme d’inculquer une leçon avec une pensée environnementale.

Avec les candidats professeurs, je présente mes activités le premier jour de notre rencontre. Je leur dis que notre session de l’après-midi sera une présentation sur la certification de sauvetage aquatique, qui est une condition requise du programme, suivie d’une épreuve de natation.

J’emploie exprès un ton sérieux en parlant du sauvetage dans l’eau et je leur montre quelques-uns des scénarios réels de noyade. Comme les professeurs candidats sont inscrits dans chacune des classes à l’extérieur et au programme expérimental, je profite de cette opportunité pour souligner les racines historiques de l’éducation expérimentale en premiers soins et sauvetage aquatique. Je leur dis que Kurt Hahn, fondateur de plusieurs programmes éducationnels, ainsi que Outward Bound, ont mis l’accent sur l’habileté et l’aptitude physique que la jeunesse pouvait démontrer dans les brigades de sauvetage en mer et dans les situations qui demandent des premiers soins.

Après cette discussion, les étudiants pénètrent dans l’eau et j’observe pour pouvoir identifier certaines personnes qui ne sont pas des nageurs ou les nageurs faibles du groupe. Ensuite, comme tout le monde est dans l’eau et nerveux au sujet de ce que je pourrais leur faire réaliser ensuite, je commence l’épreuve de natation des animaux avec mes questions. Qui fut le premier instructeur humain de natation et qui fut la personne qui lui apprit à nager? Pourquoi tant d’animaux savent nager naturellement sans avoir à être instruits comme souvent le sont les êtres humains? Que peut-on apprendre sur la natation seulement en observant les animaux dans l’eau? Tous imitent chaque animal suggéré et ensuite passent aux concepts reliés à l’histoire naturelle des animaux ou aux mouvements dans l’eau. Il y a toujours quelques naturalistes dans la classe qui peuvent donner des descriptions élaborées de la vie des insectes aquatiques et la classe se termine par des jeux et des barbotages qui imitent tous les types de bras et de jambes, les pattes palmées, les ailes, les nageoires et l’appendice.

Après l’épreuve, j’aime toujours écouter les commentaires. Les nageurs expérimentés du groupe mentionnent parfois s’être sentis défiés par le pédalage dans l’eau durant beaucoup de temps entre les activités, alors que pour d’autres ce fut un bon entraînement. Quelques-uns commentent qu’au début ils se sont sentis intimidés par l’idée d’une “épreuve de natation”. Plusieurs écrivent ensuite dans leurs journaux que l’activité fut inusuelle pour eux, mais qu’elle fut intéressante et agréable.

Durant plus d’une décade, j’ai enseigné aux autres comment voir les animaux comme des « instructeurs de natation » et je me suis rendue compte que ce qui ressort de cette forme d’éducation vient réellement après quand nous pagayons dans un ruisseau ou que nous marchons le long de la côte. Parce qu’ils ont imité les mouvements des animaux dans l’eau, les étudiants commencent à noter beaucoup plus de détails et à déceler les complexités du monde naturel. Après avoir essayé de se maintenir à flot, comme un coléoptère aquatique, par exemple, ils sont motivés à observer cet insecte durant de longues périodes, émerveillés par sa capacité à marcher sur l’eau, une habileté qu’eux n’ont pas. Observer des scarabées totons qui tournent se convertit en un exercice d’imagination qui leur permet d’accompagner ce petit insecte avec l’émotion et la joie qu’il doit ressentir à être capable de tourner et de glisser sur son propre corps.

Quand les étudiants apprennent à reconnaître les habiletés et l’intelligence des autres animaux, il s’établit un patron éducatif basé sur l’utilisation de la nature pour l’orientation et l’instruction. De simples classes de natation donnent lieu à une forme de pensée bio centriste – une profonde connexion avec le monde naturel et une valorisation des autres formes de vie pour ce qu’elles ont à nous enseigner à nous, les êtres humains.

Post-scriptum : Les étudiants sont occupés à faire semblant qu’ils sont des animaux aquatiques. Il est l’heure de mettre fin à cette leçon et à se préparer pour le souper. Mais avant de sortir de la rive du lac, nous avons une dernière chose à faire. J’explique aux étudiants comment faire ce que j’appelle la respiration aquatique Zen, une forme de yoga de l’eau inspirée des tortues. Ceux dont le corps tend à s’enfoncer, à se maintenir lui-même dans l’eau. La poitrine arquée vers le haut et vers le bas dans l’eau comme s’ils remplissaient et vidaient leurs poumons. Le temps passe et je me joins à eux. Flottant sur le dos, je me concentre seulement sur ma respiration. Inhaler et flotter, exhaler et descendre. Encore et encore inhaler, exhaler, inhaler, exhaler, flotter, s’enfoncer, flotter, s’enfoncer.

Comme j’ai déjà senti le rythme, je n’aurai plus à me concentrer pour être certaine d’aspirer à temps pour éviter l’immersion de mon visage. Encore avec ma pensée, j’aide mes poumons à chaque respiration comme des extensions à la surface du lac. Mes poumons et mon corps, la surface du lac et le corps du lac, tous s’unissent ensemble comme mon expérience d’être en équilibre avec les merveilleux cadeaux de l’air et de l’eau. N’est-ce pas tout ce que la natation devrait être?

Leçons sur la natation avec des animaux

Habileté de mouvements dans l’eau

Huard

  • Un huard se lave lui-même pendant qu’il nage, donnant l’impression de nager de côté.
  • Pratiquer la natation de côté.
  • Comprendre pourquoi les oiseaux passent tant de temps à s’arranger les plumes.

Grenouille

  • Pratiquer la plongée tête première pour faciliter l’entrée dans l’eau comme le fait une grenouille.
  • Mettre l’accent sur l’usage des jambes au lieu des mains.

Orignal (Élan)

  • En dépit de leurs longues jambes maigres, les orignaux sont des nageurs rapides de longue distance.
  • Nager une distance avec la tête en haut, comme si l’on traversait un lac.
  • Pratiquer des épreuves de vitesse : barboter comme un chien pour les débutants; crawl de face avec la tête dressée pour les nageurs avancés.

Huards

  • Se déplacer le long du fond, en gardant les yeux ouverts comme si on recherchait de la nourriture.
  • Les professeurs peuvent créer un cours de semi-immersion où les insectes représentent des leurres et les étudiants tentent de les attraper.

Merle aquatique (Cincle d’Amérique)

  • Un merle aquatique est un oiseau aperçu fréquemment dans les ruisseaux, montant et descendant sur les roches et sautant ensuite dans l’eau, marchant et nageant à contre-courant.
  • Créer un patron de tourbillon dans l’eau et tourner rapidement en essayer de nager dans le courant.
  • Plonger et utiliser les bras pour voler sous l’eau.
  • Utiliser un mouvement “plier le genou” sous l’eau comme si on était à capturer des insectes ou des larves dans le fond.

Coléoptères aquatiques

  • Un coléoptère aquatique utilise une bulle d’air pour sortir à la surface.
  • Maintenir une nouille de flottaison en nageant.
  • Changer de direction en utilisant seulement les bras (vers l’avant, vers l’arrière, la droite, la gauche, pirouettes et virages).

Sangsue

  • Apprendre le coup de pied du dauphin.
  • Imiter le mouvement d’un ruban sous l’eau.

Nager sur le dos

  • Apprendre la natation élémentaire sur le dos.Demoiselles de mer et larves de libellules
    • Nager en utilisant seulement les jambes.
    • Sortir de l’eau et éliminer les vêtements pesants mouillés.
    (Simuler les larves de libellules et des demoiselles de mer lors de la mue de l’exosquelette).

Habiletés propres à la vie dans l’eau

Rat musqué

  • Les rats musqués profitent des troncs flottants pour se reposer et pour créer leurs propres arrêts de repos flottants appelés “push-ups”.
  • Créer une balise flottante similaire à celle d’une aire de repos des rats musqués en attachant des jambes de pantalons entre elles: on met les jambes des pantalons en haut pour les remplir d’air et ensuite on les maintient à la ceinture pour que l’air ne s’échappe pas.
  • Pratiquer la rétention (maintien) de la respiration sous l’eau (le rat musqué peut contenir sa respiration jusqu’à 17 minutes).
  • Pratiquer le transport d’objets (outils et aliments) dans la bouche en nageant sous l’eau.

Loutre

  • Apprendre à respirer rythmiquement par le nez (préparation au crawl), “imitation du reniflement de la loutre”.
  • Plonger dans le fond, trouver un objet, refaire surface et utiliser l’objet pour rompre l’écaille d’une noix, en nageant sur le dos.

Habiletés pour flotter sur l’eau
Castor

  • Compléter le cours “roche et nouille de flottaison” qui requiert de porter des objets pesants du fond vers la surface (comme si c’était des pierres de rivière pour la construction d’un barrage) et de pousser des objets flottants vers le fond (comme si on transportait des troncs sous l’eau ou si on poussait les effets du castor dans sa digue).

Tortue

  • Nager horizontalement à différentes profondeurs telles que dans le fond, à trois mètres de profondeur, sortir à la surface et ensuite retourner au fond. Les professeurs peuvent organiser un cours avec des hula-hoops disposés à différentes profondeurs.
  • Flotter sur le dos et respirer lentement et profondément. Être attentif aux résultats de l’inhalation en flottant.

Huart

  • Apprendre le sautillement flottant du canard (équivaut au flottage de la méduse): lever les pieds du fond, mettre le corps en position fœtale et revenir à la position sur pied. (Noter que les enfants peuvent être désorientés en faisant ceci et il faut leur montrer comment faire).
  • S’agenouiller avec un gilet de sauvetage et en position verticale se déplacer dans l’eau.

Larves de la phrygane

  • Nager à l’intérieur et à l’extérieur de coussinets de mousse enroulés autour de son corps (similaire à l’enveloppe de protection des phryganes).

Plantes aquatiques

  • Simuler les lys d’eau en marchant dans l’eau et en essayant de demeurer debout avec la tête dans les vagues.
  • Simuler les algues flottantes et respirer avec calme à la surface.

 

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L’épreuve de natation

C’était un après-midi chaud du dernier jour d’août et les nouveaux étudiants du programme d’Éducation expérimentale et de l’extérieur de l’université Queen’s se réunirent à Otter Lake, en Ontario, en avance sur l’épreuve de natation. Je ne suis pas la nageuse la plus confiante du monde, et je me joignis avec inquiétude à mes compagnons dans l’eau.

La coordonnatrice, Zabe MacEachren, annonça le début de l’épreuve et nous invita à nager vers elle, à avancer dans l’eau et attendre des instructions. Mais au lieu de nous demander d’exécuter un mouvement de natation standard, elle présenta la première épreuve d’habileté avec des questions qui frôlaient l’étrange: “Quelles adaptations permettent aux canards de mener une vie aquatique? S’il fallait faire une imitation d’un canard nageant dans l’eau, à quoi cela ressemblerait-il?”

Dans une scène similaire à un sketch de Monty Python, la classe réalisa une série de mouvements maladroits vers l’avant en essayant vaillamment d’imiter des pieds palmés et des plongeons de la surface vers le fond.

Pour débuter l’épreuve d’habileté suivante, Zabe nous remit à chacun une arachide et nous dit: “Les loutres sont parmi les seuls animaux qui utilisent des outils pour rompre leurs aliments. Cette arachide représente un ormeau ou une moule. En plongeant dans le fond du lac, trouvez une petite roche et apportez-la à la surface. Pendant que vous nagez sur le dos, essayez de briser l’arachide avec la roche que vous avez trouvée.”

Ensuite, nous nous sommes formés en groupes de cinq et on nous donna quatre nouilles de flottaison. Notre objectif était de nous convertir en patineurs ou araignées d’eau (un invertébré aquatique qui « danse » à la surface de l’eau) et de présenter notre danse devant le reste de la classe. Ensuite nous avons formé des couples et nous avons assumé le rôle de mère castor. Chaque couple reçut un cercle de hula hoop pour représenter la digue du castor et une nouille de flottaison pour représenter le matériel du castor. Puisque le matériel des castors a beaucoup de flexibilité et qu’ils ne peuvent pas nager très profond, les pères castors, au début, maintiennent les jeunes afin de les aider à entrer et à sortir de l’eau. Très vite, toute la classe fut invitée à illustrer avec des exemples des animaux qui possèdent des habiletés aquatiques, et notre épreuve se convertit en une plateforme pour partager les leçons des animaux.

J’ai suggéré une libellule nymphe qui se déplace par propulsion en pompant l’eau et en l’éjectant par sa queue. (À ce que je sache, imiter réellement cet invertébré est un exploit qui n’a pas encore été réalisé par un être humain.)

Les palpitations cardiaques que j’avais expérimentées avant l’épreuve de natation diminuèrent lentement à mesure que je me rendis compte que cette épreuve de natation était comme nulle autre. Et cependant, elle était étrangement familière et « terrestre », basée sur la connaissance de ce que l’on oublie à cause de sa simplicité. En suivant les mouvements des animaux, j’avais de nouveau découvert des patrons dans la nature reliés à l’eau d’une nouvelle manière. Finalement, je compris la prémisse de ce merveilleux exercice de l’après-midi dans l’eau. Quelles leçons pouvons-nous apprendre des animaux?

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Zabe MacEachren est la coordonnatrice du programme d’Éducation expérimentale et de l’extérieur à la Faculté d’Éducation de l’Université Queen’s à Kingston, Ontario.

Traduit par Jocelyne Dickey, biologiste et professeure de biologie et informatique à la retraite, traductrice bénévole depuis 2004, Québec

Tamara Anderson es une naturaliste d’interprétation au Centre de la nature du Lac Guelph, près de Guelph, en Ontario, et graduée du programme d’Éducation à l’extérieur et expérimentale à l’université Queen’s de Kingston, Ontario.

Ce qui précède est une traduction de « Swimming with Animals » qui a été publié en Green Teacher 81, Été 2007.

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