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Repenser l’enseignement des changements climatiques

Par Charles Hopkins et Rosalyn McKeown

Traduction par Marilynn Paquette

Le mois dernier, la NASA a publié un rapport prévoyant que 2010 serait probablement l’année la plus chaude enregistrée en raison du réchauffement climatique et du phénomène El Niño. Puisque la grande majorité des climatologues s’entendent pour dire que le climat du globe est alarmant, beaucoup d’organismes et de gens demandent la mise en place de formations à propos des changements climatiques. Même si personne ne doute de l’importance de l’éducation en ce qui a trait à l’amélioration (c’est-à-dire la réduction) de ce prétendu phénomène causé par l’homme, il n’y a pas d’accord sur ce que l’enseignement du changement climatique est ou sur ce qu’il doit être.

En examinant les programmes d’études et les Sites Web portant sur le changement climatique, l’on remarque qu’une grande partie du travail préliminaire a été fait par des scientifiques et aussi par des professeurs de sciences et de géographie (CISH-DGC, 2002). Nous félicitons leurs efforts. Alors que les sciences et la géographie sont un point de départ raisonnable, nous savons que les changements climatiques, comme bien d’autres questions de durabilité, ont des racines sociales, économiques, environnementales et politiques. Donc, l’enseignement des changements climatiques doit aussi refléter cette complexité.

Par le biais d’études scientifiques systématiques, nous avons pu connaître la cause de la plupart des problèmes environnementaux depuis plusieurs décennies. De la même façon, les conséquences de l’augmentation des niveaux de gaz à effets de serre dans l’atmosphère sont connues depuis longtemps. Pourtant, ce savoir basé sur la science n’a pas amené de modifications de politiques, de lois ou de grands changements de comportements nécessaires afin de faire face adéquatement aux changements climatiques. Pour contrer ce problème, nous devrons utiliser les sciences sociales afin de développer la compréhension de la société, les aspects culturels et la volonté politique pour opérer un changement.

Lorsque nous observons l’histoire de l’éducation, il est possible de trouver plusieurs exemples où l’enseignement des sciences naturelles n’a pas réussi à apporter les changements désirés. Par exemple, l’éducation sexuelle, qui a seulement enseigné l’anatomie de la reproduction humaine, n’a pas contribué à réduire le taux de grossesse. L’éducation antitabac, qui se résumait seulement à nommer les composants toxiques et cancérigènes dans la fumée du tabac, n’a pas réduit le nombre de fumeurs. Nous savons depuis de nombreuses années que le savoir et la sensibilisation seulement n’apportent pas de changement à grande échelle dans la société.

Toutefois, la vitesse du changement s’est accélérée avec des avancées technologiques et de meilleures communications et échanges internationaux. Aujourd’hui, enseigner à être prospère sans regarder vers l’avenir est dépassé. Aider les jeunes à être prévoyants et à faire face au changement fait partie d’une éducation de qualité dans ce millénaire. Une éducation qui inclut la sensibilisation, la connaissance, les valeurs et les occasions de participer apporte un changement dans le comportement et un apprentissage plus en profondeur. Nous voulons garder cela en tête puisque les systèmes d’éducations mondiaux redéfinissent et mettent en œuvre l’éducation du changement climatique.

Changement climatique: un paradigme

Le changement climatique est un paradigme qui englobe des changements, problèmes et solutions sociales, économiques et environnementales. Le changement climatique mondial trouble les phénomènes météorologiques extrêmes, les zones agricoles, les habitats des plantes et des animaux, et la portée géographique des maladies. Le gagne-pain des gens ainsi que leur mode de vie ne cesse de changer. Pour certains, ce changement sera mineur alors que pour d’autres, il sera considérable. Par exemple, un riche citadin qui remarquera une hausse de la température et une baisse des précipitations installera peut-être la climatisation et paiera plus cher pour son eau et son électricité. Pour ces citadins, des changements peuvent s’avérer être un désagrément abordable. En revanche, les fermiers qui possèdent des cultures traditionnelles depuis bon nombre d’années trouveront probablement que la sécheresse affecte considérablement leurs champs. Ils devront apprendre à s’adapter à ce changement en choisissant des cultures faibles en besoin d’eau, appropriées aux nouvelles précipitations et à la température. Ces fermiers devront aussi trouver d’autres sources d’eau, non seulement pour leurs cultures, mais aussi pour leur propre maison. Pour eux, le changement climatique change complètement leur vie.

Pour les fermiers et leurs enfants, qui travaillent souvent à la ferme, il est primordial que les systèmes d’éducation leur apprennent bien plus que les sciences naturelles et les mathématiques. Les gens doivent apprendre à faire un plan face à ce changement ainsi qu’à s’y adapter. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit les compétences de la vie comme : une habileté à s’adapter et un comportement positif qui favorisent les individus à faire face de manière efficace aux défis de la vie de tous les jours. La vie quotidienne change rapidement et ne cesse de le faire à cause des changements climatiques.

Auparavant, quand le rythme des changements était plus lent, un des buts de l’éducation était d’aider les élèves à comprendre le fonctionnement de la société et à être prospères dans celle-ci.

L’enseignement des changements climatiques : quoi enseigner

L’enseignement des changements climatiques contient deux parties évidentes : le climat et le changement. La partie concernant le climat relève des sciences naturelles et a traditionnellement été enseignée en géographie, par exemple la climatologie, et en sciences de la terre, par exemple la météorologie. Le climat inclut la composition et les processus atmosphériques. Cette partie de l’enseignement du changement climatique peut facilement être mis à jour dans l’éducation à l’aide de révisions périodiques du programme d’étude des sciences, qui ont lieu tous les sept ans.

La seconde partie, le changement, doit inclure des discussions qui portent à réflexion à propos des changements climatiques. Qu’est-ce que cela signifie, enseigner pour un changement?

Quel changement est prévisible afin de préparer les gens à s’y adapter? Nous avons besoin de distinguer l’éducation qui est à propos des changements, c’est-à-dire les cours d’histoire qui sont donnés depuis des années, et l’éducation qui apporte le changement. Nous supposons que l’éducation qui apporte le changement aidera les gens à réduire les changements négatifs, à s’adapter ainsi qu’à promouvoir les changements positifs. Cette forme d’enseignement nécessitera l’aide des professeurs des sciences humaines et sociales, ainsi que l’aide des autres.

Nous croyons qu’il y a six aspects importants concernant la partie changement:

  • analyse du problème;
  • prise de décisions personnelles et pour la communauté;
  • processus politique;
  • justice sociale;
  • sensibilité et compétences interculturelles;
  • changement de comportement.

Les paragraphes suivants sont de courtes descriptions de ces six aspects. Implanter n’importe lequel de ces changements demandera beaucoup d’autres explications.

Analyse du problème

Le changement climatique est un concept qui comprend des problèmes et des solutions environnementaux, sociaux et politiques auxquels les communautés à travers le monde font face. Nous croyons qu’il est important pour les gens d’avoir plusieurs moyens d’affronter leurs défis et de leur proposer des solutions pour les relever. Cette section du texte aide les gens avec l’aide d’une méthode utilisable avec tout autre problème. Il s’agit d’une méthode générique qui peut être appliquée à un large éventail de problèmes environnementaux, sociaux et économiques. La littérature éducative renferme de bonnes méthodes pour analyser les problèmes. (Clarke 2000; Ramsey, Hungerford & Volk 1989).

Voir l’encadré

L’analyse donne aux groupes et aux individus l’information nécessaire afin de comprendre les problèmes et de commencer à étudier les solutions proposées. Ces compétences aident les gens à travers la complexité des problèmes afin qu’ils y voient les racines, les conséquences ainsi que la bonne direction à prendre. Ce processus aide à saisir les valeurs sous-entendues présentes dans l’opinion de ceux préconisant d’autres solutions. Donc, cette analyse peut contribuer à prendre une décision mieux éclairée.

Prise de décision personnelle et communautaire

Dans un monde en mutation, l’aptitude qu’ont les individus, les organisations et les communautés pour choisir la meilleure démarche parmi de nombreuses solutions sera déterminante. Par exemple, dans les endroits où l’agriculture à petite échelle représente le principal secteur d’emploi, la modification de la température et du régime des pluies menacera la nourriture et la source de revenu de ces familles. Pour choisir de nouvelles cultures, elles devront prendre en considération beaucoup de facteurs différents, soit la valeur nutritionnelle, les caractéristiques du sol, les marchés locaux, etc. Prendre de telles décisions s’avère complexe. Ces décisions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, toucheront le bien-être d’un grand nombre de personnes.

L’analyse de problème et la prise de décision pour la communauté sont deux compétences distinctes. L’analyse peut être l’interrogation initiale qui aide les communautés à comprendre leur problème sous l’angle de multiples perspectives et à identifier des solutions afin de le régler. La prise de décision communautaire utilise l’information trouvée lors de l’analyse afin de créer un plan d’action pour s’attaquer au problème.

Processus politique

Bien qu’elle soit un outil puissant pour opérer un changement, la décision communautaire a ses limites. Par exemple, en milieu urbain, si les citoyens désirent un changement qui implique l’implantation ou la modification d’une infrastructure importante (exemple le transport public et le centre de recyclage), la décision communautaire seule n’arrivera pas à effectuer ce changement. La politique est aussi concernée. Afin de modifier les systèmes importants, le public devra comprendre les forces et les limites des systèmes politiques locaux, nationaux et internationaux.

Même si beaucoup d’étudiants suivent des cours sur la politique, ils peuvent ne pas comprendre le processus politique (par exemple les ordres exécutifs, la législation, et l’approbation du budget annuel) et les actions populaires nécessaires (par exemple les pétitions et les assemblées municipales) pour trouver des solutions efficaces. Ceux qui comprennent le fonctionnement du gouvernement à partir des salles de classe et des manuels scolaires seulement n’ont pas la chance de participer activement; ils n’ont pas l’expérience ni les compétences pour interagir avec le public dans ce contexte.

Justice sociale

Le monde est loin d’être équitable. L’écart entre les riches et les pauvres continue de grandir à cause de la récession mondiale et du changement climatique. Les élèves se rendent en classe en sachant que les choses ne vont pas bien dans le monde. Beaucoup d’entre eux cherchent à savoir pourquoi et souhaitent y remédier. Faire une analyse du problème aide les élèves à comprendre pourquoi, mais il faut plus que la sensibilisation conceptuelle pour prendre des mesures effectives. L’action politique constitue un moyen, mais il en existe d’autres.

Étudier la justice sociale aide les élèves à encadrer leur sentiment d’inégalité et leur donne des pistes pacifiques pour intervenir. La justice sociale représente, comme d’autres formes d’enseignement, plus que la sensibilisation et la connaissance. Elle consiste aussi à analyser des valeurs et offre l’occasion de participer, en particulier à travers le bénévolat.

Compétence et sensibilité interculturelles

Si les prédictions planétaires concernant les changements climatiques s’avèrent véridiques, nous prévoyons qu’il y aura environ 150 millions de réfugiés au cours des 40 prochaines années (Conisbee & Simms, 2003). Ils fuiront les côtes immergées et les régions susceptibles d’être inondées ou asséchées. Est-ce que tous ces gens seront délocalisés dans des états et pays voisins? L’Histoire a démontré à de multiples reprises que lorsque des gens de cultures différentes se voient forcés de cohabiter, certaines tensions se créent et amènent la méfiance, ce qui peut se transformer en haine et violence. Afin de prévenir cette escalade, il est primordial d’enseigner aux gens à être préparés à quitter leur communauté ou à recevoir des réfugiés. Cela demandera beaucoup de compétences interculturelles.

Les élèves qui font partie des programmes d’échanges internationaux acquièrent déjà

une sensibilité culturelle, il en va de même pour ceux qui les hébergent. Des efforts semblables seront nécessaires afin d’augmenter les compétences interculturelles avant qu’il n’y ait une migration majeure.

Changement de comportement

La réduction des effets des changements climatiques demandera la collaboration du public. Nous savons que des douzaines de gestes quotidiens contribuent à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Nos décisions quotidiennes comme manger, se rendre au travail et ce que nous faisons dans nos temps libres ont un impact sur la quantité de dioxyde de carbone que nous produisons. Pour aider les gens à diminuer leur production de CO2 dans leur vie personnelle, nous devons accroître la sensibilisation et, plus important encore, la volonté d’agir.

Dans le passé, éduquer pour provoquer un changement de comportement s’est déjà produit dans des domaines comme la psychologie, la santé publique et bien d’autres. Par contre, avec de sérieux changements qui arrivent à grands pas, il est temps d’enseigner aux gens à modifier leur comportement. Changer son comportement deviendra un processus intentionnel qui modifiera les habitudes et les actions et amènera les gens à travailler ensemble dans un but commun.

Un grand nombre d’outils sont disponibles pour y arriver. Par exemple, le marketing social reconnaît la difficulté et la complexité de modifier les comportements humains (McKenzie-Mohr & Smith, 1999). Généralement, le marketing social est un processus qui inclut : découvrir les obstacles et les bienfaits d’un comportement en particulier, créer un engagement, encourager une attitude positive, établir et créer des normes, offrir des mesures incitatives afin de motiver les gens à agir et à éliminer les barrières venant de l’extérieur.   Nous pouvons tirer profit des campagnes précédentes liées au changement de comportement (antitabac, anti déchets).

Intégrer l’enseignement à propos du climat et du changement

Dans l’enseignement des changements climatiques, le climat et le changement sont inter reliés. Il est important que les éléments liés au changement soient reliés à ceux du climat. Il est aussi important que les éléments du climat soient enseignés en tenant compte des conséquences sociales et économiques et des complexités liées au changement. Ces deux éléments, le climat et le changement, ne peuvent être dissociés, enseignés séparément et plus tard s’associer à un moment indéterminé du programme d’études. Nous ne pouvons prévoir que les élèves effectueront des liens entre les éléments du climat et ceux du changement. Les interconnexions doivent être enseignées ouvertement et intentionnellement.

EDD: le meilleur moyen

Nous prévoyons qu’un grand nombre d’efforts seront consacrés pour définir l’enseignement des changements climatiques. Nous croyons que l’éducation au développement durable (EDD) est le meilleur moyen de faire face au problème. L’éducation au développement durable appuie quatre idées: l’accessibilité et le maintien d’une éducation de base, la réorientation des programmes d’études existants pour le développement durable, une plus grande sensibilisation du public et une formation adéquate pour les employés du domaine de l’économie, du privé ou du public. Même si beaucoup de discussions sur l’enseignement des changements climatiques concernent la modification des programmes d’études sans toutefois penser à les réorienter, les changements climatiques auront des effets sur bien plus que sur les systèmes d’éducation. Par exemple, les changements climatiques affectent l’accessibilité et le maintien de l’éducation aux enfants en raison de la pauvreté, la migration, la maladie et d’autres facteurs.

Une bonne gestion et la mise en œuvre des politiques seront nécessaires afin de régler ces problèmes dans les systèmes d’éducation. Dans le monde occidental, les changements climatiques demanderont des commissions scolaires pour considérer l’empreinte énergétique de telles actions comme la construction et la rénovation d’écoles, l’achat, le transport et les programmes de déjeuners et de dîners. Comme le EDD, l’enseignement des changements climatiques doit être pertinent localement et approprié à la culture. Les communautés du monde seront confrontées aux différents effets du changement climatique. Chaque communauté possède son propre contexte environnemental, social, politique et économique. Ce qui fait que l’éducation liée aux changements climatiques sera différente pour chacune. Un moule ne représente pas tout le monde.

Les professeurs de chaque domaine peuvent y contribuer. Les élèves se présentent à leur cours en ayant des habiletés et des champs d’intérêt différents et il en va de la responsabilité du professeur de rallier les élèves afin de leur enseigner le contenu obligatoire. Il en va de même pour l’enseignement des changements climatiques. Certains élèves apprendront avec les sciences, en observant des phénomènes naturels, en enregistrant et en analysant des données et en apprenant des théories. Pour d’autres, ce sera avec l’aide des arts comme l’écriture, la musique, la peinture et la photographie. Aussi, d’autres apprendront en prenant des mesures telles que des campagnes de sensibilisation, des collectes de fonds et en effectuant du bénévolat pour aider à contrer les problèmes liés à la justice sociale. Par conséquent, il est important que beaucoup d’approches soient envisagées. Nous n’atteindrons qu’une petite partie de la population si nous enseignons seulement les changements climatiques sous une perspective scientifique.

L’apprentissage continu

Un bon programme d’étude se concentrera sur l’apprentissage continu et ne se limitera pas à l’enseignement primaire et secondaire. La sensibilisation du public et les programmes d’études pour les citoyens de tous âges sont importants. Pour la majeure partie de la population mondiale, le changement climatique ne faisait pas partie de leur programme d’étude. Tout le monde doit être informé afin de prendre des décisions qui réduiront les changements climatiques autant dans leur vie professionnelle que personnelle.

L’enseignement de ces changements demandera des efforts répétés afin que des gens de tous âges, non seulement les élèves des écoles primaires et secondaires, acquièrent les connaissances, les habiletés et les valeurs essentielles pour apporter des solutions aux problèmes engendrés par les changements climatiques. Cet enseignement vise d’importantes décisions. Quelle en est la portée? Quels sont les messages clés qui devront être compris par la population? Quel comportements doit être modifié, un comportement plus passif ou celui qui crée plus d’impact?

Conclusion

Même si nous définissons deux parties, le climat et le changement, et six aspects découlant de la partie liée au changement, nous savons que l’enseignement des changements climatiques variera selon la région géographique et le contexte social, économique et environnemental de chaque localité. Par exemple, aux endroits où les emplois seront tellement modifiés que les gens devront considérer d’autres choix de carrières, l’enseignement de techniques d’entrepreneuriat qui met l’accent sur la créativité serait une bonne stratégie à adopter.

Par contre, nous ne croyons pas avoir trouvé toutes les réponses. Notre liste de six aspects provient de nos visions du monde et du contexte de nos vies et voyages. Notre but, par ce texte, est de contribuer à ce dialogue continu. Nous espérons que de vives discussions parviennent à intégrer l’enseignement des changements climatiques aux programmes d’études locaux et nationaux. Nous sommes ouverts aux idées d’autres éducateurs et de ceux qui créent des politiques éducatives. Ensemble, nous pouvons créer des programmes d’études de qualité sur les changements climatiques. L’apprentissage est essentiel pour résoudre les problèmes liés aux changements climatiques. Nos manuels scolaires et nos connaissances ne contiennent pas les réponses aux nombreux problèmes en liens avec les changements climatiques. Notre propre génération et celle à venir devront trouver des solutions équitables.

(Encadré)
Analyse du problème

Nom du problème:

Définition ou description du problème:

  1. Quelles sont les principales causes historiques et actuelles (physiques/biotiques, sociales/culturelles ou économiques) du problème?
  2. Quelle est l’échelle géographique, la répartition spatiale et la durée du problème?
  3. Quels sont les risques majeurs et les conséquences pour l’environnement?
  4. Quels sont les risques majeurs et les conséquences pour l’homme?
  5. Quelles sont les implications économiques?
  6. Quelles sont les meilleures solutions actuellement proposées?
  7. Quels sont les obstacles à ces solutions?
  8. Quelles valeurs sociales importantes (exemple : économiques, écologiques, politiques, esthétiques) sont représentées ou dépréciées par ces solutions?
  9. Quels groupes de personnes en subiraient les impacts et en paieraient le coût?
  10. Quel est le statut politique face au problème et à ses solutions?
  11. Quel changement qui pourrait diminuer l’ampleur du problème pourriez-vous faire ou avez-vous fait dans votre vie de tous les jours?
  12. Mis à part les changements dans votre vie quotidienne, quelles sont les prochaines étapes possibles afin de régler le problème?
  13. Comment le problème environnemental est-il relié aux autres problèmes?

McKeown-Ice, R. and Dendinger, R. (2008). A Framework for Teaching, Learning, and Assessing Environmental Issues. Journal of Geography, 107, 161 – 166.

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Charles Hopkins occupe la chaire de l’UNESCO à la réorientation de la formation des enseignants vers le développement durable à l’Université York, à Toronto au Canada.

Rosalyn McKeown est secrétaire des chaires de l’UNESCO et du Réseau international d’instituts de formation des enseignants. Elle est une ancienne professeure et éducatrice qui peut être rejointe à l’adresse rmckeown@edu.yorku.ca.

Marilynn Paquette est traductrice à Sherbrooke, au Québec. Elle a terminé son baccalauréat en traduction professionnelle à l’Université de Sherbrooke en avril 2015 et se passionne pour la littérature et le piano.

Ce qui précède est une traduction de « Rethinking Climate Change Education » qui a été publié en Green Teacher 89, Été 2010.

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