Skip to content

La conservation par le récit

Rédigé par Karen Morley

Traduit par Marianne Fleury-Ross

Les papillons, les écureuils et les oiseaux peuvent charmer lors d’un barbecue dans le jardin, mais mettez des abeilles, des souris ou des rats à leur place et l’atmosphère change complètement. Pourquoi certains animaux sont-ils bien perçus alors que d’autres ne le sont pas? J’ai déjà vu une petite fille dans une poussette regarder avec fascination une abeille butiner dans une fleur près d’elle. Dès que la mère de la petite a aperçu l’abeille, elle a éloigné son enfant en criant. La petite s’est donc mise à pleurer. Sans le savoir, elle a associé l’abeille à quelque chose de mal et à quelque chose dont elle doit avoir peur. Elle portera probablement cette croyance jusque dans sa vie adulte. Si l’on adopte un point de vue beaucoup plus large, on s’aperçoit que certaines espèces sont en voie d’extinction parce qu’elles sont associées au « mal » et qu’elles sont « taboues » dans le folklore de certaines cultures1. La laideur est souvent associée à des sentiments négatifs comme le malaise, l’aversion et le dégout2. Cela repousse les gens et les détourne des efforts de conservation essentiels à la préservation de la vitalité de l’espèce. Pour cette raison, il est nécessaire de modifier l’image des animaux perçus comme moins attirants. Le plan de leçon suivant a été conçu pour modifier les perceptions négatives en utilisant le récit. La leçon s’adresse aux enfants du cycle primaire, mais il peut aisément être adapté pour des élèves plus âgés. Dans le cadre de la leçon, le groupe étudiera un animal se trouvant sur la liste des espèces menacées, rédigera un récit sur celui-ci et créera un livre afin de partager ses trouvailles avec les autres.

La narration dans la nature 

La narration établit un lien entre les enfants et la nature. Henegan affirme que, en réponse aux séances de narration sur l’environnement, les enfants sont plus informés sur le sujet et plus impliqués3. Pour Firth, lorsque nous plongeons dans un récit, nous développons plus d’empathie pour les personnages et les situations que nous côtoyons dans ce récit4. Que les récits sur la nature soient contés aux élèves par des adultes ou que les élèves les créent eux-mêmes, les élèves entament une prise de conscience de la nature et une appréciation de son importance grâce au récit et à la discussion autour de celui-ci. Dans le cas des espèces menacées ou des animaux craints, la narration peut être un outil efficace pour calmer la peur et pour montrer l’importance de l’animal dans son habitat et son écosystème. Les élèves peuvent ensuite discuter de cette information et de leur appréciation avec les membres de leur famille5.

Le plan de leçon 

L’objectif du plan de leçon est de créer des récits sur les animaux, en particulier sur les animaux menacés, craints ou perçus comme méchants, mais qui jouent un rôle bénéfique dans leur écosystème. Il a été prouvé que l’utilisation de stratégies d’apprentissage par l’expérience et l’engagement des élèves dans le processus d’apprentissage améliorent leur compréhension6. Ce plan de leçon démontre cela dans un contexte où les élèves en apprennent plus sur l’aye-aye (Daubentonia madagascariensis), un lémurien à l’allure étrange qui vit à Madagascar et qui se trouve présentement sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (IUCN Red List of Threatened Species)7. Le groupe qui a participé à cette leçon est un groupe local de camp de jour. Il était composé de 9 enfants âgés de 6 et 11 ans. L’objectif de la leçon était de sensibiliser les enfants en leur présentant l’aye-aye, de noter leurs premières impressions sur l’espèce et de voir comment leur perception change au fil de l’apprentissage et du côtoiement de l’animal grâce à la participation active au récit. La leçon a été donnée sur 4 jours. Les séances quotidiennes étaient d’une durée de 90 minutes.

Jour 1 : Présentation de l’aye-aye

Le premier jour, nous avons demandé au groupe s’il avait déjà entendu parler de l’aye-aye. Nous lui avons ensuite montré à l’écran une photo du premier aye-aye né en captivité au Royaume-Uni8. Les élèves ont chacun reçu une feuille contenant un sondage sur l’aye-aye (annexe 1) et ils devaient la remplir avec les informations données par l’image que nous leur avons montrée. Ils ont choisi trois adjectifs fournis sur la feuille pour décrire le mieux possible l’image. Les élèves ont ensuite classé l’animal dans un groupe avec d’autres animaux et ont formulé trois énoncés basés sur la photo. Nous avons ensuite demandé aux élèves s’ils aimeraient rencontrer un aye-aye. Certains élèves ont fait des observations disant que l’aye-aye était « laid » et « épeurant », qu’il avait « l’air méchant », avait des « doigts bizarres », avait des « yeux effrayants », qu’il « ressemblait à une chauve-souris » et « à un rat ». La plupart des élèves pensaient que l’aye-aye était un rongeur. Seulement quelques-uns des élèves voulaient en rencontrer un et la plupart l’appelait « cet animal ».

Nous avons montré deux vidéos d’ayes-ayes aux élèves. Ces deux vidéos étaient Last Chance to See — Cute Or Ugly Aye-Aye? de la BBC9 et The Demon Primate de World’s Weirdest10. Nous leur avons ensuite donné une feuille avec 10 faits sur l’aye-aye (annexe B).

Pour réaliser l’activité principale, les élèves devaient collaborer pour créer un livre pour enfants qui changerait la réputation de l’aye-aye et le rendrait moins épeurant aux yeux de tous. Pour y arriver, les élèves ont discuté des caractéristiques de l’aye-aye qui seraient utiles à l’humain. Sa capacité à trouver des insectes en tapant du doigt pourrait aider à éliminer les insectes nuisibles comme les termites et à sauver les arbres. Son amour du nectar aide à la pollinisation des fleurs et à la dispersion des graines. Son écholocalisation et sa facilité à se déplacer dans le noir pourraient aider à trouver quelque chose que l’humain ne trouverait normalement pas dans le noir. Sa curiosité pourrait permettre de trouver d’autres solutions à des problèmes communs. L’histoire des élèves à propos de l’aye-aye mettrait en évidence ces caractéristiques. Les élèves ont proposé plusieurs scénarios et leur enseignant les prenait en note. En groupe, les élèves ont ensuite décidé de la direction que prendrait l’histoire et tout le monde a pu faire part de son opinion. Chaque désaccord était discuté puis résolu par la majorité des élèves. L’histoire finale a aussi été choisie en groupe. Le personnage principal était un aye-aye nommé Caliban, en l’honneur de l’aye-aye qui vit au Cleveland Metroparks Zoo. L’enseignant a utilisé les notes prises pour développer l’histoire, a divisé le scénario en neuf sections et a imprimé chaque section sur un grand morceau de papier construction. 

Jour 2 : Élaboration de l’histoire 

L’enseignant a lu l’histoire au groupe et a demandé aux élèves si des changements devaient être apportés. Ces derniers se sont entendus sur les changements apportés à l’intrigue et chacun a choisi une partie de l’histoire pour l’illustrer. Chaque élève a aussi reçu un dessin de Caliban l’aye-aye, fait par l’assistante universitaire du groupe, pour le dessiner, le découper et le placer à l’endroit qu’il jugeait approprié dans sa partie de l’histoire. L’enseignant a relu l’histoire et partagé les illustrations avec le groupe. 

Jour 3 : Création de la vidéo 

À tour de rôle, les élèves ont été filmés en train de lire sa page du livre à voix haute. Le groupe a discuté de la façon dont la vidéo pourrait être utilisée. Une des suggestions était de partager la vidéo aux gens de Madagascar pour qu’ils ne craignent plus les ayes-ayes et qu’ils arrêtent de les tuer. Le soir, la vidéo a été éditée pour être montrée aux élèves et à leurs parents le lendemain. Le lien suivant mène à la vidéo de l’histoire, lue et illustrée par les élèves : https://youtu.be/wysHP77x82M (disponible en anglais seulement). 

Jour 4 : Propagation de l’histoire 

Les élèves ont visionné la vidéo de leur histoire. Ils ont reçu une nouvelle copie vierge du sondage sur l’aye-aye à remplir. Ils ont aussi reçu des copies de la feuille contenant les 10 faits sur l’aye-aye pour les partager avec leurs parents. La vidéo a été envoyée par courriel aux parents des élèves avec une description de l’activité. Nous avons encouragé les élèves à visionner la vidéo avec leurs parents. Le livre a été exposé pour que les autres groups du camp de jour et les autres parents puissent le consulter.

L’attitude des élèves envers l’aye-aye est passée de négative à positive après avoir été mis en contact avec l’animal et avoir créé une histoire à son sujet. Après la présentation de l’aye-aye et l’activité de création du livre, les élèves ont fait les énoncés suivants à propos de l’aye-aye : « il sauve des arbres », « il mange des insectes », « il est nocturne », « il aide les gens », « son long doigt l’aide à trouver des insectes », « il utilise l’écholocalisation », « ses dents poussent à l’infini » et « il a une bonne ouïe ». Les élèves ont tous identifié l’aye-aye comme étant un primate et ils voulaient rencontrer le « vrai » Caliban au Cleveland Metroparks Zoo. Les adjectifs que les élèves utilisaient sont passés de « épeurant » et « laid » à « gentil » et « intéressant ». 

Adaptations 

Cette leçon peut être adaptée à plusieurs niveaux et peut porter sur n’importe quel animal.

Adaptation pour les 5e à 8e années : 

Les élèves sont divisés en groupes et attribués une espèce qui figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN. Chaque groupe effectue des recherches sur l’espèce qui lui était attribuée, dresse une liste de 10 faits à propos de l’animal et crée une histoire dans laquelle il était le personnage principal en illustrant ces caractéristiques bénéfiques. Les histoires devraient inclure des illustrations. Les élèves montrent leurs découvertes et leurs histoires au reste du groupe. Les histoires peuvent être rassemblées dans un livre, afin d’être copiées, reliées et distribuées à chaque élève pour que celui-ci les montre à sa famille. Ce livre ferait un excellent élément d’exposition pour les portes ouvertes ou les rencontres de parents. 

Adaptation pour les 9e à 12e années :

Les élèves choisissent de façon individuelle une espèce qui figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN. Chaque élève dresse ensuite une liste de 10 faits et rédige un livre pour enfants dans lequel l’animal est le personnage principal en illustrant ces caractéristiques bénéfiques et sa contribution à son écosystème. Les livres sont illustrés et reliés, puis les élèves sont jumelés avec des élèves de la 1re à la 3e année pour lire leur histoire et en discuter. Les livres sont ensuite remis aux bibliothèques de classe des 1res à 3e années. 

Les deux adaptations demandent plus de temps et des rencontres seuls ou en groupe avec l’enseignant pour assurer la qualité et la véracité de l’histoire. 

Le portrait complet

Le récit est une excellente façon de créer un lien entre les gens et les espèces menacées comme l’aye-aye. Le fait de comprendre les caractéristiques uniques et remarquables de l’aye-aye peut permettre de remplacer la peur et le dégoût par une certaine fascination. Surtout dans le cas des enfants, la création d’un récit établit une familiarité avec l’animal et peut changer les perceptions négatives en perceptions positives. Dans une étude sur les effets des personnages animés sur la conversation, le chercheur a observé que les gens en viennent à apprécier les choses lorsqu’elles leur sont plus familières et sont ainsi plus susceptibles de faire un don pour aider à leur conservation11.

Les élèves qui ont participé à cette activité peuvent partager ces histoires avec leurs parents, d’autres adultes de leur entourage et des gens de leur communauté. Les enfants qui reçoivent une éducation environnementale peuvent influencer les connaissances et le comportement des membres de leur famille12. Apprécier l’aye-aye pour son rôle dans la nature est un premier geste pour aider à sa conservation ou à soutenir ce mouvement. 

Pour imprimer l’annexe A, veuillez consulter le site https://greenteacher.com/conservation-through-storytelling/

ANNEXE B :

10 faits sur l’aye-aye

  1. L’aye-aye est le plus grand primate nocturne au monde.

Les ayes-ayes vivent sur l’île de Madagascar. Ce sont des primates, comme les singes, les grands singes, les lémurs et les humains. Ce sont des animaux nocturnes, ce qui signifie qu’ils sont surtout actifs durant la nuit.

  1. Les ayes-ayes utilisent l’écholocalisation. 

L’écholocalisation est une méthode utilisée pour localiser quelque chose en émettant des sons qui sont réfléchis par des objets. L’animal qui a émis le son écoute pour entendre son écho renvoyé par l’objet. Les ayes-ayes utilisent cette méthode pour trouver leur chemin dans le noir et pour trouver de la nourriture. Les chauves-souris, les dauphins et les baleines utilisent aussi l’écholocalisation. Les ayes-ayes sont cependant les seuls primates à l’utiliser.

  1. L’aye-aye peut bouger son troisième doigt de façon indépendante des autres.

Les ayes-ayes ont cinq doigts sur chaque main. Un de ces doigts est très différent des autres et a une fonction spéciale. Leur troisième doigt, ou le doigt du milieu, est très mince et les ayes-ayes l’utilisent pour taper sur les arbres afin de trouver et d’atteindre des insectes et des larves pour les manger. 

  1. Les ayes-ayes ont trois paupières.

La troisième paupière est appelée « membrane nictitante ». Elle permet de garder les yeux hydratés et de les protéger des éclats de bois que les ayes-ayes pourraient recevoir pendant qu’ils mordillent les arbres pour y faire des trous.

  1. Les dents des ayes-ayes poussent tout au long de leur vie.

Les ayes-ayes ont de grandes dents à l’avant. Ils les utilisent pour mordiller le bois. Ces dents poussent sans cesse, mais elles maintiennent une taille relativement stable, car le bois les lime. Plusieurs rongeurs ont des dents de la sorte. C’est en autre pour cette raison que les gens pensaient que les ayes-ayes étaient de gros rats.

  1. Les femelles ayes-ayes peuvent se reproduire toute leur vie.

Les ayes-ayes donnent naissance à un seul bébé à la fois. Elles peuvent cependant se reproduire durant toute leur vie.

  1. Les scientifiques ne savent pas vraiment pourquoi l’espèce se nomme « aye-aye ».

Il existe deux théories de la provenance du nom. La première serait que les gens étaient tellement chamboulés par l’apparence de l’animal qu’ils s’écriaient « AYE » en l’apercevant. La seconde est que lorsque quelqu’un demandait le nom de l’animal aux populations locales, on leur répondait « heh heh », qui veut dire « je ne sais pas ».

  1. Les ayes-ayes sont considérés comme étant un mauvais présage.

Les ayes-ayes sont considérés comme un signe de malchance en raison de leur apparence inhabituelle, de leur mode de vie nocturne et de leur absence de crainte des humains. Il existe un mythe qui dit que, si un aye-aye entre dans un village, quelqu’un mourra. Un autre mythe dit que, si un aye-aye entre dans une maison pendant que ces occupants y dorment, il percera une de leur artère avec son doigt osseux. Ces deux mythes sont totalement faux, mais ils ont généré la peur des ayes-ayes qui a mené beaucoup de ces animaux inoffensifs à la mort.

  1. Les ayes-ayes ont déjà été présumés éteints, mais ils sont maintenant menacés.

La perte de leur habitat, la crainte qu’ils génèrent et la chasse a fait en sorte que les ayes-ayes sont menacés. À une époque, nous croyions qu’ils étaient éteints, mais quelques ayes-ayes ont été découverts. D’autres sont également tenus en captivité. Pour en savoir plus sur la conservation des ayes-ayes, visitez le site du The Duke Lemur Center à l’adresse lemur.duke.edu/discover/meet-the-lemurs/aye-aye/ (disponible en anglais seulement).

  1. Vous pouvez voir un aye-aye en chair et en os au Cleveland Metroparks Zoo. 

Les ayes-ayes peuvent être aperçus dans des zones protégées au Madagascar. Selon l’UICN (2017), il y aurait également 50 ayes-ayes détenus en captivité dans des zoos autour du globe.

Source : IPFactly. (s.d.). « Top 10 Aye-Aye Facts ». URL : http://ipfactly.com/aye-aye/

Remarque : Le livre que nous avons créé a été nommé en l’honneur d’un aye-aye, Caliban. Vous pouvez rencontrer le vrai Caliban dans le bâtiment des primates au Cleveland Metroparks Zoo.


Karen Morley est enseignante à la Magnificat High School. Elle a fait ce projet dans le cadre de ses études supérieures avec le Project Dragonfly à la Miami University à Oxford en Ohio. Elle aimerait remercier Mme Susan Faler, directrice du programme d’été de la Magnificat High School, M. Joe Mullen, animateur du camp de jour, et son groupe, Emma Vogel pour la création du personnage de Caliban et Bill Morley Photography pour l’aide à la création de la vidéo « Caliban Finds a New Home ». 

Marianne Fleury-Ross est une traductrice récemment diplômée de l’Université de Montréal.

Références : 

1. Simons, E. L. et Myers, D. M. (2001). « Folklore and beliefs about the aye-aye ». Lemur News. no. 6. 

2. Brady, E. (2011). « The ugly truth: negative aesthetics and environment ». Royal Institute of Philosophy, doi:10.1017/S135824611000221. 

3. Henegan, L. (2018). « Beasts at bedtime: Revealing the environmental wisdom in children’s Literature ». University of Chicago Press. 

4. Firth, P. (2015). « Wired for empathy: How and why stories cultivate emotions ». URL : http://firesteelwa.org/2015/07/wired-for-empathyhow-and-why-stories-cultivate-emotions/ 

5. Vaughan, C., Gack, J., Solorazano, H., et Ray, R. (2003). « The effect of environmental education on schoolchildren, their parents, and community members: a study of intergenerational and intercommunity learning ». Journal Of Environmental Education, 34(3), 12-21. 

6. UICN, (2017). « The IUCN Red List of Threatened Species ». URL : www.iucnredlist.org. Consulté le 16 juillet 2017. 

7. Lathika, K. (2016). « Student Centered Learning. International Journal of Current Research and Modern Education (IJCRME) », ISSN [En ligne] : 2455 – 5428, Vol. 1(1), p. 677-680, juin 2016. URL : https://ssrn.com/abstract=2960481

8. Getty Images. (2005). « The first captive born aye-aye in the U.K. ». URL : https://www.gettyimages.com/license/52633561 

9. BBC. (2009). « Last chance to see – cute or ugly ». URL : https://www.youtube.com/watchv=kQoZ5ESK4YI&feature=youtu.be

10. National Geographic. (2012). « The demon primate/ world’s weirdest ». URL : https://www.youtube.com/watch?v=Fw2DtZYJuiI&feature=youtu.be 

11. Goldman, J. (2014). « Do animated animals on the big screen promote conservation on the Ground? Conservation ». University of Washington. 

12. Damerell, P., Milner-Gulland, E., Milner-Gulland, E. J., et Howe, C. (2013). « Child-orientated environmental education influences adult knowledge and household behaviour ». Environmental Research Letters, 8(1), 1-7.

No comments yet

Leave a Reply


Notice: ob_end_flush(): Failed to send buffer of zlib output compression (0) in /home/greenteacher/profsverts.com/wp-includes/functions.php on line 5464