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Mobiliser les corps, les esprits et les identités culturelles

Par Maceo Martinet

Traduit par Nathalie H. Gagnon

IL Y A QUATRE ANS, un groupe d’éducateurs, d’organisateurs communautaires et de professionnels de la santé et de l’environnement se sont réunis autour d’une table pour discuter de la possibilité de s’impliquer dans l’éducation de nos jeunes. Nous avons discuté de deux des nombreuses causes du taux de décrochage scolaire élevé : le curriculum trop souvent déconnecté de la vie et de la culture des élèves, et le grave manque d’apprentissage pratique et communautaire. Vers la fin de notre conversation, nous avons décidé que nous devions faire quelque chose pour renverser ces tendances. Il fallait mettre nos ressources en commun et prendre le rôle du « village » du proverbe africain qui affirme qu’« il faut tout un village pour élever un enfant ». Bref, depuis notre réunion, nous avons créé en collaboration, pour les élèves du secondaire, un programme expérientiel pratique de huit semaines doublé d’un programme de stages à l’année, basé à l’école secondaire Rio Grande, à Albuquerque, au Nouveau-Mexique.

Le curriculum du programme estival aborde divers sujets – la conservation de l’eau, la restauration de l’environnement, l’agriculture durable, la construction et la planification durables – auxquels les élèves s’initient au moyen de projets communautaires pratiques. Puisque nous vivons dans un désert aride en altitude élevée, l’eau se place au cœur de notre curriculum; et récemment, des évènements à l’échelle nationale (et mondiale), notamment la contamination par le plomb à Flint dans le Michigan et la protection de l’eau par les autochtones à Standing Rock dans le Dakota du Nord, réaffirment notre croyance que l’eau doit occuper une place centrale au sein du curriculum. 

Étant donné que nous travaillons avec des élèves issus de communautés majoritairement amérindiennes et mexicaines (Mexicains immigrés aux États-Unis, couramment appelés Chicanos), nous tentons, autant que possible, d’intégrer les particularités de leurs histoires, identités et réalités culturelles. Les cultures de ces élèves sont généralement absentes du curriculum de sciences ou des autres matières. C’est ce qui nous a incités à adopter le nom de groupe Querencia Institute (QI). Querencia est un vieux mot espagnol qui signifie en gros « amour d’un lieu », un concept qui trouve ses racines culturelles au Nouveau-Mexique et dans le Sud-Ouest américain et qui représente un concept ancestral dans les diverses cultures et communautés qui ont consacré un temps considérable à développer une relation avec la terre. En intégrant une perspective culturelle aux sciences de l’eau, de la terre et de l’alimentation, nous croyons parvenir à catalyser l’intérêt des élèves à poursuivre des carrières ou des études liées aux domaines STEM, en leur offrant du même coup la chance d’être témoin de la contribution apportée aux sciences par leur culture et en leur procurant un sentiment d’appartenance et de confiance en soi, tous deux essentiels à bien des égards.

Voici quelques exemples d’exercices réalisés avec les jeunes pendant le programme d’été du Querencia Institute, ils ont été façonnés au cours des quatre dernières années et continuent d’être modifiés en vue d’être améliorés.

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