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L’éducation environnementale au préscolaire – une richesse pour nos apprenantes et apprenants les plus jeunes!

Par Daniela Menniti

J’ai le plaisir de travailler dans l’éducation environnementale au Parc Downsview (Toronto) avec des apprenantes et des apprenants de tous âges. Je passe mes journées avec les jeunes en explorant la forêt et la prairie à herbes hautes, en identifiant des arbres et des fleurs, en parlant des insectes et des oiseaux, en enseignant à propos du cycle d’eau et des pollinisateurs, en faisant des liens avec les arts visuels, les sciences, les mathématiques, les études sociales… en bref, l’ensemble du curriculum! Je témoigne à tous les jours l’émerveillement des apprenantes et apprenants en plein air, soit qui s’initient aux espaces naturels au sein de la ville, soit qui approfondissent leur lien à la nature.

Parmi les milliers de jeunes qui visitent le parc, j’aime particulièrement enseigner aux enfants d’âge préscolaire; leur curiosité, énergie, créativité et volonté d’explorer le monde m’inspirent. C’est un honneur de pouvoir travailler avec ces apprenants et apprenantes parce que je crois fermement que l’éducation environnementale est une approche à privilégier au préscolaire. Elle permet aux enfants de cultiver une affinité pour les espaces naturels dès un jeune âge et de former des habitudes qu’ils continueront à développer la vie durant.

Avec 16 articles couvrant un large éventail de thèmes sous la catégorie « Éducation environnementale au préscolaire », Profs Verts a tout ce dont vous avez besoin pour vous lancer dans cette approche – une ressource parfaite pour le personnel enseignant qui s’initie à ce modèle, ou les éducatrices et les éducateurs chevronnés qui désirent peaufiner leur pratique. Découvrez ici les cinq articles qui m’ont captivé, puis continuez à explorer…

Comment réaliser un programme préscolaire axé sur la nature (5-12 ans)

Commençons au début : comment réaliser un programme préscolaire axé sur la nature. Cet article nous présente dix conseils pratiques pour mettre sur pied un tel programme. En passant par la réflexion, le financement, la précision d’une philosophie pédagogique et plus encore, les étapes détaillées nous permettent de planifier un programme de manière intentionnelle et mesurée. L’idée de développer un cadre pédagogique pour un programme d’éducation environnementale au préscolaire pourrait nous dépasser; en morcelant la tâche avec les recommandations de cet article, nous rendons l’activité plus faisable pour profiter des espaces naturels avec nos apprenants et apprenantes les plus jeunes.

Comment obtenir que les enfants communiquent de nouveau avec la nature (5-12 ans)

Cet article présente le processus d’Apprentissage séquentiel de Joseph Cornell, un éducateur spécialisé en nature, comportant quatre étapes qui progressent avec les niveaux d’énergie changeants des enfants. Ensuite, cinq activités tirées de cette approche sont proposées : elles sont liées à chacune des étapes et sont appropriées pour les enfants de 4 à 13 ans. En lisant l’article, j’ai tout de suite reconnu l’activité « Reconnaître un arbre » que j’anime souvent avec les apprenants et les apprenantes de mes groupes scolaires pour faire un retour au calme. La perspective présentée par cet article m’a beaucoup attiré. Janet Barlow avoue qu’on ne doit pas être naturaliste ou spécialiste pour aider les enfants à entrer en contact avec la nature : « Tout ce qu’il vous faut est de la bonne volonté et la réalisation de quelques activités pour réveiller les sens, les pensées et les cœurs des enfants. »

L’évaluation du risque dans les aires de jeu extérieures (5-12 ans)

Cet article présente le témoignage d’une éducatrice de la petite enfance qui a mis en place une analyse de risque pour permettre aux enfants de jouer de manière sécuritaire sur un gros monticule de neige dans la cour d’école. Après avoir expérimenté elle-même sur ce que les apprenantes et apprenants ont surnommé la « montagne de neige », elle a discuté avec les enfants des risques présents et leur a donné l’occasion de se familiariser avec un monticule moins élevé avant de franchir la « grosse montagne. » L’éducatrice a observé fièrement le progrès des enfants qui sont devenus de plus en plus à l’aise à se déplacer sur la monticule. J’ai particulièrement apprécié cet article parce que l’éducatrice démontre qu’elle suit les intérêts de ses apprenants et apprenantes : au lieu de leur interdire de monter sur le gros monticule, elle a entrepris un processus d’évaluation du risque pour leur permettre d’explorer la « montagne » qui les passionnait.

Observe et écoute (5-12 ans)

Cet article décrit des moments du quotidien dans un établissement préscolaire d’éveil à la nature tout en détaillant son approche pédagogique. Les enfants sont encouragés à être attentifs à la nature avec tous leurs sens, à apprécier le silence autant que les sons des animaux et à trouver le réconfort dans les espaces extérieurs. Catherine Koons Hubbard explique que l’amour de la nature se base sur les petits moments en plein air et elle espère cultiver ces types d’expériences pour ses apprenantes et apprenants. Je partage la perspective présentée par cet article parce que je pense que le temps en plein air est primordial pour les enfants d’âge préscolaire. Cette approche pédagogique se base fortement sur les sens et je trouve également que les expériences sensorielles – ce que l’enfant peut observer, sentir, goûter, toucher et entendre – sont importantes pour les jeunes apprenants et apprenantes. Des moments de pleine conscience dans la nature, tels que recommandés par l’article, permettent à l’enfant d’établir un lien avec la nature pour en faire un endroit de paix.

Enseigner l’empathie grâce aux animaux (5-12 ans)

Cet article présente des situations vécues par les enfants en salle de classe et dans la cour d’école pour démontrer que les animaux peuvent aider à enseigner l’empathie aux apprenantes et apprenants. C’est en ayant de l’empathie pour ces êtres vivants que les enfants seront motivés pour les sauver : « enseigner aux enfants d’âge préscolaire à démontrer de l’empathie pour les animaux vivants pourrait être la solution pour freiner l’extinction, pour préparer une génération qui se porterait à la défense des animaux. » J’ai un lien avec cet article parce que mon enseignante de la 1ère année a participé à un programme d’éclosion des œufs en classe. À tour de rôle, chaque élève assumait une responsabilité avec l’incubateur et pour soigner les poussins. Cette expérience d’apprentissage précieuse et mémorable m’a sans doute aidé à développer l’empathie envers les animaux et la responsabilisation pour leur bien-être. De ces jours, je présente le serpent domestique Ginebig aux groupes scolaires et j’encourage les enfants à être gentil envers la faune du parc.

Daniela Menniti est une enseignante agréée de l’Ontario (Canada). En tant qu’instructrice de programme bilingue au Parc Downsview (Toronto), elle a le privilège de travailler dans l’éducation environnementale en plein air avec des groupes scolaires et communautaires.

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