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Porter une attention empreinte de bienveillance et de curiosité

Par Caren McDonald

Traduction par Antoine Lafrance

« J’ignorais qu’une fraise pouvait contenir autant de saveurs! », lance un élève de première année du secondaire lors d’un exercice de dégustation en pleine conscience.

« Je n’avais jamais pris le temps de réfléchir à son apparence », ajoute un deuxième, gloussant avec timidité.

Une autre se risque même à dire : « C’est la première fois que je mange une fraise. »

Je lui demande : « Et comment c’est? »

Elle hausse les épaules : « D’abord sucré, puis sur, et sucré à nouveau. »

« Un peu comme la vie, non? »

Le but de l’activité était de manger une fraise en s’efforçant d’être pleinement conscient, un exercice que je fais faire à mes élèves au premier cours de pleine conscience. Le terme « pleine conscience » s’est récemment établi dans la langue courante, même s’il existe depuis plus de 2400 ans. On redécouvre cette idée de « porter attention ». C’est souvent la première fois que mes élèves accordent autant d’attention à ce qu’ils mangent. Grâce à cet exercice simple, ils entreprennent un voyage intérieur qui les rendra de plus en plus conscients de leur environnement.

Dans mon rôle d’enseignante et d’ancienne travailleuse sociale, j’ai pu remarquer que la période d’attention et les capacités émotionnelles des élèves ne sont pas toujours stables. Cette génération vit dans une culture où tout va très vite, où l’on attend beaucoup d’eux et où ils sont forcés de réfléchir sans arrêt. Autrement dit, nos enfants sont stressés. J’ai donc eu l’idée, il y a trois ans, de leur enseigner la pleine conscience.

En termes simples, selon le programme A Still Quiet Place d’Amy Saltzman, la « pleine conscience » consiste à « porter attention autour de soi avec bienveillance et curiosité », définition facile à comprendre pour des adolescents. Jon Kabat-Zinn, le premier à s’être penché sur cette pratique avec un regard scientifique, la définit comme étant une « attention portée sur l’instant présent d’une manière bien précise, volontaire et libre de jugement ». Grâce à Kabat-Zinn et à ses successeurs, le mouvement de la pleine conscience n’a pas été associé à des stéréotypes de hippie ou de psycho-pop sentimentale. Au contraire, plus on encourage les jeunes à porter leur attention sur le moment présent, plus ils ont de la facilité à affronter les turbulences quotidiennes de l’adolescence et d’autres problèmes plus graves comme la pauvreté, les pensées suicidaires, les agressions, des problèmes de santé, le manque de sommeil, etc.

J’enseigne l’anglais et la pleine conscience dans une petite école secondaire publique sous charte d’East Palo Alto, en Californie. C’est une communauté pauvre située près de Silicon Valley où les quelque 30 000 habitants s’entassent sur 6,5 KM2 et dont le revenu annuel  moyen est de 17 000 $. Les conséquences de cette pauvreté à laquelle mes élèves font face quotidiennement me paraissent évidentes en classe : ils manquent souvent les cours, ils ont peu confiance en leurs capacités et leurs parents démontrent tout aussi peu d’engagement. Ces conditions sont difficiles pour les élèves, mais aussi pour les enseignants.

Depuis que j’enseigne à mes élèves à diriger leur attention sur leur respiration, notre école a amélioré son programme de bien-être par la pleine conscience. Nous collaborons d’ailleurs avec un candidat au doctorat de Stanford pour évaluer les effets de ce programme sur certains indicateurs précis comme les suspensions, l’absentéisme, les retards, les renvois et le rendement scolaire.

Cours de pleine conscience

Cette année, j’ai enseigné la pleine conscience à des élèves de la première à la dernière année du secondaire. Comme nous disposons d’un programme de vulgarisation, j’offre un cours d’introduction de huit semaines aux élèves de première année, à 20 élèves par classe. Je l’enseigne également à deux groupes de 15 élèves comme cours à l’horaire habituel. Ces cours se nomment Communauté de la pleine conscience (destiné aux élèves de deuxième et de troisième année) et Pleine conscience pour les finissants (destiné aux élèves de dernière année). En plus, je consacre de 2 à 5 minutes au début de mes cours d’anglais habituels à un exercice de respiration avec mes élèves. Cet exercice les aide à passer de l’ambiance de la cour d’école à celle de la salle de classe, et il est devenu essentiel à ma gestion de classe. Ces quelques minutes permettent d’établir un milieu plus intime et propice à l’apprentissage. En repensant à l’année qui vient de passer, je pourrais tirer trois leçons importantes des cours que j’ai donnés à mes différents groupes : 1) les élèves de première année ont besoin de mouvement, 2) les finissants ont besoin de temps de repos et 3) pour être efficace, le programme doit venir de l’enseignant, de sa propre pratique de la pleine conscience.

Les groupes qui semblent avoir le mieux expérimenté la pleine conscience cette dernière année ont été ceux des élèves de deuxième et de troisième années de secondaire, dans le cours Communauté de la pleine conscience. Au début, mon intention était de faire d’eux des leaders dans l’école, qu’ils enseignent la pleine conscience aux autres, qu’ils abordent des concepts vastes comme l’éthique, la compassion et l’empathie. J’aurais également souhaité qu’ils dirigent un programme  de récupération qu’ils concevraient eux-mêmes. Toutefois, six semaines après la création du cours, je me suis rendu compte que j’avais peut-être été un peu trop ambitieuse. La plupart de mes élèves seront les premiers de leur famille à diplômer à l’école secondaire. La préparation aux études collégiales est déjà un processus déroutant pour eux et leur famille, alors sauver l’environnement, n’y pensons même pas. J’ai compris que je devais d’abord travailler là-dessus, sur ces émotions qui les accablent. J’ai donc mis mes plans de cours de côté pour miser sur l’amélioration des capacités à étudier de mes élèves grâce à la pleine conscience.

Dès que mes élèves du cours Communauté de la pleine conscience entrent en classe, ils poussent les chaises et les tables sur les côtés et installent les tapis de yoga et les coussins de méditation. Ils savent quels tapis et quels coussins ils préfèrent. Nous nous assoyons en cercle, et lorsque tout le monde est en place, nous méditons. Les premières semaines, c’était 5 minutes par jour, trois jours par semaine. Au troisième trimestre, mes élèves étaient capables de méditer en pleine conscience pendant 15 minutes, trois fois par semaine.

J’ai très vite compris que certains matins, mes élèves n’avaient pas l’énergie nécessaire pour s’asseoir et rester calmes. Leurs protestations occasionnelles du genre « je n’ai pas envie de faire le truc de pleine conscience » m’ont poussée à me demander comment je pouvais les aider à augmenter leur rythme cardiaque si tôt le matin. J’ai donc commencé à les emmener dehors pour leur faire faire une promenade attentive dans le quartier. Pendant cette marche, l’exercice consiste à se taire, à ne pas texter et à ne pas même regarder son téléphone, simplement à observer ses sens. Au retour en classe, les élèves consignent leur expérience dans leur journal.

Un jour d’automne, je leur ai fait ramasser une feuille sous un poirier. Évidemment, plusieurs ont trouvé cela étrange; certains ont même fait quelques blagues, mais je n’en ai pas démordu pour autant. Les plus braves d’entre eux se sont penchés pour trouver une feuille, ensuite imités par les autres. Plusieurs de mes élèves ont dit que c’était la première fois qu’ils tenaient une feuille d’arbre. Je leur ai demandé de la garder avec eux pour le reste de la journée, juste pour qu’ils se souviennent de ce moment et de leur lien avec la nature. Nous avons ensuite discuté longuement de notre rapport avec la Terre. Jamais je n’aurais eu une conversation du genre dans mes cours traditionnels. Comme les saisons en Californie tendent à changer plutôt subtilement, je me fais un devoir de demander à mes élèves d’observer les légers changements qui s’opèrent sur ce poirier tout au long de l’année. Je leur demande de porter une attention particulière à leurs pensées, à leurs sentiments et à leurs sensations physiques chaque fois que nous passons à côté de cet arbre. Ce poirier est devenu un symbole dans notre classe, et deux de mes élèves m’ont dit qu’ils lui portent attention maintenant lorsqu’ils passent à côté. Un autre a écrit dans son journal : « Je n’avais jamais prêté attention aux arbres et à toutes ces choses, mais maintenant, je le fais. Je comprends pourquoi vous dites qu’ils changent, comme nous, et comment nous sommes tous interreliés. »

Notre école organise des fins de semaine de randonnée non obligatoires plusieurs fois par année qui se terminent par de longues marches sac à dos. Curieusement, plusieurs de mes élèves de pleine conscience s’y sont inscrits, motivés par nos promenades en groupe. À leur retour de la dernière fin de semaine de camping, ils m’ont confié que malgré le temps gris et la difficulté de la randonnée, ils apprécient la nature encore plus maintenant.

Un de mes élèves les plus dégourdis a dit : « C’est grâce à ce que vous disiez sur la nature cette année pendant les marches de pleine conscience, vous disiez qu’il faut s’ouvrir à elle. Les choses semblaient différentes pendant ce voyage de camping, et la pluie paraissait plus réelle. »

Je suis également heureuse de mentionner qu’un de mes élèves les plus avancés de son groupe a posé sa candidature pour participer à une retraite de pleine conscience dans la nature en Californie du Nord par l’entremise d’une organisation nommée Inward Bound Mindfulness Education (iBme).

En plus des promenades, nous méditons sur des mots forts comme « réussite », « échec », « projet scolaire », « famille », « amour », « espoir », « gangs », « fusillade » et n’importe quel autre mot qui se trouve dans le vocabulaire de mes élèves ces jours-là. En plus de nous fixer des objectifs pour la session, nous nous en fixons pour chaque jour. Les résultats finaux n’ont pas encore été divulgués, mais les résultats préliminaires sont prometteurs : plus de 70 % des élèves atteignent ou dépassent leurs objectifs de MPC (moyenne pondérée cumulative).

Le plus beau défi que j’ai dû surmonter, c’était avec les élèves de première année. Ils forment un drôle de petit groupe : ils viennent d’arriver au secondaire et essaient de s’adapter et de trouver leur place. Ils ont beaucoup plus d’énergie que les finissants. Après un premier semestre éprouvant, au cours duquel j’ai tenté de m’en tenir à mon programme, j’ai dû le mettre de côté et me concentrer sur mon objectif : faire découvrir la pleine conscience aux enfants,  et ce, à ma façon. J’ai acheté des cerceaux, des cordes à sauter et un parachute, et j’ai fait commencer chaque cours par une activité kinesthésique. J’ai parlé à mes élèves de la pleine conscience du corps et de l’esprit, en leur demandant souvent de reporter leur attention sur leur respiration. L’échauffement semble avoir fait toute la différence pour les plus jeunes, surtout pour les garçons les plus enclins à se conformer aux comportements typiquement masculins.

Plusieurs de mes élèves finissants doivent travailler entre 20 et 30 heures par semaine pour soutenir leur famille. Ils apprécient donc les cours de Pleine conscience pour les finissants du vendredi en raison des 20 minutes de repos que je leur laisse avant de partir. Pendant ce temps de repos, ils se couchent sur les matelas de yoga et je leur fais jouer de la musique relaxante. Je leur demande d’éteindre tous leurs appareils électroniques et de ne pas parler. Certains d’entre eux s’endorment tandis que d’autres profitent simplement de ces moments de quiétude, occasion de se reposer qu’ils ne doivent pas avoir souvent dans leur quotidien. J’ai fait un sondage un jour, pour apprendre que mes plus vieux dorment en moyenne 5,5 heures par nuit, alors qu’ils en auraient besoin de 8 à 10, ce qui a forcément des conséquences sur la chimie de leur cerveau. J’ai été surpris par le peu qu’ils savaient sur l’importance du sommeil et sur les moyens de se reposer réellement. « Pour moi, me reposer, c’était écouter ma musique bien fort, être sur Facebook et texter mes amis », m’a écrit l’un d’entre eux. « Maintenant, j’éteins tout et je dis à ma famille de me laisser tranquille pendant 15 minutes, puis je prends le temps de respirer profondément. Ça marche. »

Ce niveau d’autoréflexion s’est avéré crucial, non seulement pour mes élèves, mais aussi pour moi, en tant qu’enseignante et adepte de la pratique de la pleine conscience. La plus belle leçon que j’ai tirée cette année est que ma propre pratique est le meilleur atout que j’ai pour l’enseigner à mes élèves. J’ai dû maintenir une grande discipline personnelle et professionnelle pour enseigner la pleine conscience efficacement. Je me suis appliquée à consigner des notes après chaque cours, relevant ce que j’avais observé, non seulement chez mes élèves, mais aussi sur moi-même, sur les plans cognitif, émotionnel et physique. En plus, j’ai entretenu ma propre discipline pour pratiquer la méditation. J’ai pris le temps de m’asseoir de 20 à 30 minutes chaque matin, j’ai rencontré régulièrement mon professeur de pleine conscience et j’ai pris part à plusieurs séances de méditation d’une journée tout au long de l’année. J’ai également assisté à des conférences et j’ai gardé contact avec d’autres instructeurs. Au bout du compte, ce sont ces 20 à 30 minutes de méditation quotidiennes qui m’ont permis de créer l’espace dont j’avais besoin pour transmettre des leçons à mes élèves.

Quand je demande à mes élèves ce qu’ils retiennent de leur méditation de pleine conscience, ils m’écrivent tous « l’absence de jugement ». Nous encourageons nos élèves à avoir un esprit critique, mais nous oublions à quel point ils peuvent être critiques envers eux-mêmes. En leur donnant l’occasion d’abandonner tout jugement, je vois leur cœur s’ouvrir, du moins dans mon petit groupe. Nous savons que lorsque les enfants ont peur, leur cerveau s’embrume, ce qui nuit à leur apprentissage. Quand je vois le cœur de mes élèves s’ouvrir dans mon cours, j’ai espoir que leur esprit en fasse autant.

Intégrer la pleine conscience

Il y a tellement de façons pour les profs verts d’intégrer cette pratique dans leurs cours. Nul besoin d’être un maître zen pour pratiquer la pleine conscience, et il n’est pas non plus nécessaire d’y consacrer une période de cours entière, comme je le fais. Les élèves de mon cours d’anglais tirent un grand avantage de 2 à 5 minutes de méditation avant de s’attaquer à la grammaire, aux stratégies d’écriture et à l’analyse littéraire. De plus, les jeunes de la maternelle et du primaire sont plus réceptifs à la pleine conscience en raison de leur ouverture d’esprit. Nous pouvons modifier les programmes pour les adapter à l’âge de nos élèves.

Si vous voulez enseigner la pleine conscience, la qualité la plus importante à avoir, en plus de la volonté de le faire, c’est un cœur et un esprit ouverts. Je recommanderais aux enseignants intéressés de chercher un cours pour débutants en ligne ou près de chez eux. Les écoles Mindful Schools sont de plus en plus populaires et bien accueillies, probablement parce que les créateurs de cette organisation sont d’anciens enseignants, donc ils comprennent les besoins et les contraintes des autres enseignants. Elles offrent un cours sur les bases de la pleine conscience pour 125 USD,  qui inclut l’accès en ligne à un enseignant, des textes, des enregistrements sonores de séances pratiques et quelques conférences enrichissantes de Jon Kabat-Zinn. Un forum permet aussi aux enseignants d’échanger librement. Il est donc possible de cultiver sa propre pratique de la pleine conscience, qui pourrait consister à porter attention sur sa respiration pendant 5 minutes, de 2 à 3 fois par jour au début, pour atteindre, avec le temps, de 20 et 30 minutes par jour. De récentes recherches indiquent que 5 minutes de pratique de 3 à 4 fois par jour produisent le même effet que de s’asseoir 20 minutes par jour. La clé, c’est d’être constant et de le faire chaque jour. Pour ceux qui sont plus sociables, la méditation en groupe permet de réduire le sentiment d’isolement et de créer un sens de la communauté. Après avoir instauré une pratique de la pleine conscience, un novice peut faire commencer chaque cours par un exercice de respiration. Croyez-moi, une fois que les élèves y prennent goût, ils en redemandent, un peu comme ceux de mon premier groupe il y a trois ans, qui ne manquaient pas de me le signaler en criant quand j’oubliais l’exercice de respiration au début du cours.

Une fois bien entraîné à la pratique de la pleine conscience, un enseignant peut guider ses élèves à travers les étapes suivantes, particulièrement celle qu’ils ont du mal à franchir seuls : la conscience de soi. Comme le mentionne Stephanie Kaza dans son livre Mindfully Green : « Lorsque nous nous percevons enfin comme faisant partie de ce grand réseau vert qu’est la vie… la compassion nous vient tout naturellement. »

Ainsi, en apprenant aux élèves à bien se connaître eux-mêmes par la pratique de la pleine conscience, on les aide à accroître leur conscience de soi et à s’épanouir dans ce monde complexe. De plus, d’un point de vue plus pragmatique, d’autres recherches laissent à penser que cette pratique augmente les fonctions exécutives des élèves. Ces fonctions sont non seulement la mémoire et la concentration, mais aussi la régulation émotionnelle. Nous savons tous que militer peut s’avérer épuisant et dur pour le moral. Le taux d’épuisement professionnel est élevé chez ceux qui se donnent le devoir de rendre ce monde plus vert. La pleine conscience peut donner aux jeunes les capacités qui leur manquent pour s’attaquer aux changements climatiques. Après tout, comment contribuer à améliorer son environnement extérieur si on ne maîtrise pas son propre environnement intérieur? Les adolescents, surtout, qui sont parfois stressés et découragés par tout ce qui les attend, ont beaucoup à tirer d’une saine pratique de la pleine conscience.

Enfin, comme je l’ai appris cette année, il a suffi de courtes marches tout au long de l’année, en portant attention à un élément statique de la nature (notre poirier), pour que le lien entre les élèves et la nature se renforce. Les adolescents, surtout, réfléchissent beaucoup et ont une capacité exceptionnelle à créer des liens personnels. J’en ai eu un bel aperçu en les ramenant à cet arbre semaine après semaine, leur demandant d’explorer leurs pensées, leurs émotions et leur corps alors qu’ils appréciaient avec curiosité toute la complexité de ce poirier. Bien qu’ils puissent avoir du mal à s’exprimer clairement, ils en viennent tout de même à explorer leur moi profond, ce qui va au-delà de ce qu’un enseignant du 21e siècle ose espérer de ses élèves.

Je sens que la dernière année n’a été que le début d’une expérience nouvelle et importante pour moi en tant qu’enseignante, et je l’espère, pour mes élèves aussi. La pleine conscience n’est peut-être pas le remède miracle à tous les maux de l’éducation, mais c’est possiblement le calmant que nous cherchions pour nos salles de classe. Elle offre aux étudiants l’occasion de développer la résilience dont ils ont besoin et protège les enseignants de l’épuisement professionnel. En apprenant aux jeunes à éteindre leurs écrans, à fermer leurs yeux et à les rouvrir sur leur monde intérieur, on leur redonne accès à la technologie la plus performante au monde : leur esprit.

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Caren McDonald enseigne l’anglais et la pleine conscience à l’école secondaire d’East Palo Alto, en Californie. Avant de devenir enseignante, elle était travailleuse sociale et auteure dramaturge et a mis en scène des pièces à Boston, en Alaska, au Nouveau-Mexique, au Michoacán et à Los Angeles.

Antoine Lafrance est détenteur d’un baccalauréat en traduction professionnelle de l’anglais au français de l’Université de Sherbrooke et d’un certificat en traduction de l’espagnol au français de l’Université de Montréal.

Ce qui précède est une traduction de « Paying attention with kindness and curiosity » qui a été publié en Green Teacher 103, Été 2014.