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Le journal créatif : un outil puissant pour l’apprentissage

Plus qu’un endroit où enregistrer des observations et des données, un journal d’éducation environnementale peut être un tremplin pour obtenir de nouvelles visions et des découvertes sur le monde naturel

Journal creatif

Par William F. Hammond

Traduit par Jocelyne Dickey

Niveau : 1ère à 5e année

Champs thématiques : multidisciplinaire

Habiletés : observation, écriture, dessin, pensée créative, reconnaissance de modèles

Lieu : tant à l’intérieur qu’à l’extérieur

Plusieurs éducateurs environnementalistes font tenir aux étudiants un journal parce qu’ils le considèrent un outil précieux d’appui aux objectifs de l’éducation en général et de l’éducation environnementale en particulier. Lorsqu’on donne aux étudiants l’opportunité de développer leur créativité, l’écriture d’un journal peut être amusante et constituer une grande stimulation pour l’apprentissage du monde naturel. En tenant un journal, les étudiants peuvent améliorer leurs habiletés d’écriture et d’observation, ce qui les stimule à penser et à s’exprimer de nouvelles façons visuellement, poétiquement et scientifiquement. Dans un journal d’éducation environnementale, ces habilités se développent dans le contexte de l’expérience de l’environnement. Alors, le journal se convertit en un registre personnel du développement de la capacité d’observation critique du monde qui entoure les étudiants.

Les journaux dans l’éducation environnementale

L’usage de journaux créatifs dans l’éducation environnementale est compatible avec la neuroscience – qui a démontré que dessiner et peindre sur ce que nous expérimentons fixe cette expérience dans notre mémoire à long terme et stimule la pensée relationnelle. Ainsi les journaux peuvent aider les étudiants à développer une relation personnelle avec leur environnement pour toute la vie. Ils n’oublieront jamais la vipère qu’ils ont vue, la chauve-souris qu’ils ont croisée, la tortue qu’ils ont tenue dans leurs mains ou la tempête qu’ils ont essuyée en canot.   Une fois traduites en paroles et en illustrations, ces expériences sont archivées dans la mémoire pour un renforcement futur. Mais plus qu’un lieu où enregistrer des observations et des données, le journal créatif est une source de nouvelles découvertes. Il aide les étudiants à identifier et comparer des modèles et des relations dans l’environnement, à reconnaître des événements divergents et des changements de modèles.  C’est un espace pour réfléchir sur ces découvertes, pour formuler des hypothèses sur la cause de leur apparition et pour critiquer et réviser des idées.  Ensuite, en terminant l’écriture du journal, les étudiants ressentent une grande sensation de réussite et pensent : « Je suis l’auteur de ce livre ». Souvent ils ajoutent que tenir un journal créatif est une des expériences les plus enrichissantes de l’école.

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L’approche créative

Le journal créatif n’est pas exclusivement un journal personnel, de la nature ou de la science, mais il combine toutes ces formes. On utilise un style modelé sur le travail réalisé par des figures du passé. Léonard de Vinci, Thomas Edison, Charles Darwin, Margaret Mead, Jonas Salk, Charles Russell et Aldo Leopold représentent quelques-uns des multiples exemples. Tous écrivirent et dessinèrent dans leur journal, chacun avec son propre style, de sorte que leur journal s’étend de dessins très élaborés et d’une prose élaborée à  des esquisses très schématiques et des notes informelles. Leurs journaux n’étaient pas des registres mais bien des endroits pour la réflexion, la métacognition (en réfléchissant sur comment on pense et comment on apprend), pour l’exploration élargie et approfondie des événements, des activités, des observations et des possibilités du jour.

L’approche créative est une approche d’ouverture et requiert souvent un repositionnement des enseignants sur le pourquoi et le comment ils utilisent les journaux en classe. Pourquoi demander aux enfants de tenir un journal? Est-ce que je désire qu’il y ait plus d’écriture? Ou plus de dessins? Que pensent-ils ou qu’expriment-ils avec plus de profondeur? Est-ce que je veux proposer aux étudiants un apprentissage ouvert ou dirigé? Est-ce que je veux fournir aux étudiants la liberté pour qu’ils répondent de façon créative aux devoirs que je leur donne? Est-ce que je veux qu’ils réfléchissent sur leurs modèles de travail, leurs stratégies d’apprentissage ou leur expression créative? À quelle fréquence doit-on leur donner des devoirs? Voici seulement quelques-unes des questions dignes de considération.

L’approche créative implique que les enseignants et les étudiants se libèrent de la notion que le journal est seulement un outil de documentation écrite.

Pour aider les étudiants à devenir plus créatifs et enthousiastes comme écrivains de journaux, considérez ce qui suit :

– Recueillez une collection d’outils variés. Gardez en classe une boîte de matériel d’art, qui puisse se déplacer facilement à l’extérieur et invitez les étudiants et les parents à participer à cette trousse d’outils créatifs. Ramassez du papier recyclé et sollicitez les imprimeries de la communauté pour des dons de papier de couleur. J’essaie d’avoir dans ma boîte différents outils comme des stylos, des crayons, de l’aquarelle, des crayons  couleurs à base d’eau, des crayons couleurs, des marqueurs, des surligneurs, des ciseaux, de la gomme à effacer, du papier à aquarelle, des godets  pour aquarelle, différents pinceaux, des bâtons de colle et du papier autoadhésif transparent pour couvrir des feuilles, du sable et d’autres objets que nous désirons coller dans notre journal.

– Demandez aux étudiants de construire leurs propres journaux. Utilisez du carton ou une toile brute pour les couvertures et du papier recyclé pour les pages. Attachez les livres avec de vieux lacets à souliers, de la corde, des bandes de cuir et des anneaux. Les étudiants peuvent ramasser des sacs de papier et les attacher au journal pour y mettre des artefacts importants.

– Invitez les étudiants à développer leurs propres règles pour tenir leur journal. Ce ne sont pas les règles en elles-mêmes qui sont le plus important, sinon le fait que les étudiants pensent à la raison de tenir un journal et à la manière dont ils vont le faire. Par exemple, un de mes propres buts est de me convertir en une personne plus créative et plus inventive. Par conséquent, je dois apprendre à penser avec plus de flexibilité et essayer plusieurs possibilités distinctes. Pour me stimuler, je crée une règle qui limite l’usage de ma plume ou de mon moyen artistique préférés à au plus trois pages consécutives.  J’ai découvert que si je change les outils avec lesquels je travaille, je change aussi ma façon de penser.  Je dois apprendre aussi à avoir plus d’aisance, alors je crée une autre règle qui dit que je dois essayer divers travaux créatifs et ne pas m’arrêter au premier qui me plaît. L’aisance requiert de ma part de la motivation pour travailler à mon journal avec régularité. Aussi j’établis une autre règle par laquelle je dois faire des choses positives et amusantes dans mon journal; les seuls items négatifs permis ont trait à des réponses à la question : « Qu’ai-je appris de la stupidité que je viens de faire?”

Explorer la nature autour de nous

-Stimulez les approches créatives pour remplir les pages. Par exemple, j’utilise l’approche du train intercontinental pour le journal : j’écris quelques items au début du livre et d’autres à la fin  et le livre est terminé quand les deux séries d’items se rencontrent au milieu. Des choses de tous les jours – notes, observations succinctes, faits concrets etc. – s’enregistrent depuis la fin vers le début. De grandes idées, des pensées créatives, des révélations singulières et de grands items vont du début à la fin. De même, je débute chaque journal avec « une page de liens » dans laquelle je colle une image (une esquisse ou une image) et une réflexion écrite sur qui je suis et où je suis en commençant ce segment de la route de ma vie.  De cette façon, je m’assure que chaque journal est unique et commence avec fraîcheur. Cette technique contribue à la fluidité parce que je ressens un sentiment d’accomplissement à terminer un livre et d’anticipation à entreprendre un nouveau travail, des expériences de voyage et une pensée créative.

– Planifiez ce que vous voulez que fassent vos étudiants. Tenez un journal et utilisez-le pour compléter les devoirs de vos étudiants et votre propre travail. Prenez plaisir à le partager avec vos étudiants. Votre modèle sera plus éloquent que toutes les instructions qui vous pourriez donner.

Planification des activités journalistiques (Journaling)

Activités pour des élèves du primaire

Pour de jeunes enfants du début du primaire, l’expérimentation avec une large gamme d’outils est le but principal et le point central des activités  journalistiques. Les élèves doivent se divertir, expérimenter  de nouveaux moyens et célébrer chaque activité créative. Par exemple, amenez-les à créer des images d’aquarelle par superposition de couches mouillées, pour coller sur des cartes ou des pages du journal. Les enfants font cinq ou six cartes et en choisissent une ou deux qu’ils préfèrent, ils les mettent dans leur journal et ils les signent. Les enfants aiment aussi faire des images par frottages, des images avec des tampons, des griffonnages de crayons et stylos, des tracés d’objets et des modèles au pochoir. Ces activités offrent aux enfants l’opportunité d’expérimenter, de choisir entre plusieurs options, de valoriser le travail qu’ils ont produit et d’apprendre à juger leur propre travail en choisissant les images qui iront dans leur journal et en rejetant les autres.

Je préfère donner aux jeunes enfants une boîte d’aquarelle avec les couleurs primaires (rouge, bleu, jaune) et de grands pinceaux de bonne qualité. De cette manière, les enfants doivent trouver les couleurs « cachées » dans la boîte d’aquarelle. Il est surprenant de voir avec quelle vitesse les enfants trouvent les couleurs secondaires (orange, vert, pourpre) et combien ils se sentent sûrs pour mêler et expérimenter. Si vous avez des étudiants qui ont tendance à utiliser une couleur favorite, mettez un ensemble de marqueurs à l’eau dans un sac de papier et demandez-leur d’en choisir un. Ensuite donnez-leur des pinceaux et des bouteilles d’eau; invitez-les à créer une page du journal en utilisant seulement une nouvelle couleur.

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Activités pour les élèves plus vieux du primaire

La clé pour donner des devoirs journalistiques aux enfants plus âgés est de leur offrir des conclusions ouvertes avec juste assez de spécifications pour pouvoir terminer le devoir. Par exemple : « Choisis ta couleur préférée.  Place un échantillon de cette couleur dans une page de ton journal. Trouve cette couleur dans au moins trois endroits dans la nature. Écris deux phrases ou plus pour expliquer comment cette  couleur est devenue la favorite d’un des objets que tu as rencontrés. Finalement, explique pourquoi c’est ta couleur favorite ». Plusieurs livres d’activités journalistiques offrent des idées pour réaliser des devoirs d’écriture et de dessin (voir la liste de ressources, page 70) et des professeurs d’art locaux peuvent vous offrir des idées pour débuter. Une autre stratégie consiste à demander aux étudiants de créer, individuellement ou en groupe, des devoirs journalistiques destinés à la classe. Si ce devoir est hebdomadaire, tous les étudiants auront l’opportunité de se convertir en inventeurs et créateurs d’activités journalistiques excitantes et productives. En adoptant cette approche, il est utile de déterminer en collaboration quelles doivent être les caractéristiques d’un bon devoir journalistique.   Par exemple les étudiants peuvent proposer que les devoirs soient divertissants ou excitants; Il n’y a pas une manière de faire les choses ni une seule réponse correcte; il faut de l’écriture et des dessins; les devoirs doivent les stimuler à faire des choses qu’ils n’ont jamais faites auparavant, comme l’usage de nouveaux matériaux, la visite de nouveaux endroits et l’essai  de nouvelles façons de procéder. La classe doit décider s’il est acceptable de répéter une activité à succès, si elle doit être changée d’une façon quelconque ou si on doit lui donner une autre tournure.

Comme plusieurs adultes, certains étudiants se sentent intimidés devant une page blanche. Une stratégie pour surmonter ce blocage consiste à offrir un déclencheur qui permette aux étudiants de mettre rapidement quelque chose dans la page,   qui servira de base au prochain devoir, plus complexe. Voici quelques devoirs que j’utilise souvent.

Chacun commence par une tâche graphique rapide et facile qui aide à réduire l’anxiété initiale, à développer l’impulsion et à stimuler la prise de décisions, la créativité et la productivité :

– Couvre au moins la moitié de la page avec un mélange de tes deux couleurs favorites. Maintenant, écris trois phrases sur le patron de couleurs que tu as fait.

– Trace le contour de cinq pièces de monnaie à ton choix. Maintenant, fais tes devoirs de mathématiques à l’intérieur des contours des pièces de monnaie que tu as dessinées.

Plus d’idées pour le journal

Les activités pour le journal doivent stimuler l’exploration de l’environnement extérieur, l’observation et la reconnaissance de modèles et permettre de refléter des sentiments personnels profonds sur la vie et l’environnement. Essayez d’offrir un équilibre entre les devoirs ouverts et d’autres avec des niveaux élevés de spécificité. Les idées suivantes peuvent être adaptées de plusieurs façons :

– Colle des objets dans ton journal, telles que des cartes postales, des photos, des images, des collages d’images et d’objets, de la terre, du sable de mer, des feuilles, des insectes, des mèches de cheveux, des fleurs. Écris quelque chose sur le sujet que tu auras créé et couvre-le avec du papier transparent adhésif.

– Crée des images à l’aquarelle en utilisant l’eau d’un ruisseau proche ou d’une flaque d’eau dans la cour d’école. Alors l’image renfermera réellement l’endroit à l’intérieur d’elle-même!

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– Observe attentivement la cour d’école et enregistre les choses qui y vivent. Ensuite choisis une chose vivante que tu as observée et dessine-la ou crée une image  de vie réelle (sans briser l’objet choisi) en la frottant doucement pour marquer son empreinte, ou toute autre représentation. En prenant la perspective de la plante ou  de l’animal, écris comment elle expérimente sa vie quotidienne dans la cour d’école ou tout au long de l’année. Puis mentionne quelques actions que tu réaliserais pour rehausser la vie de la plante ou de l’animal que tu as choisi(e).

– Complète une page du journal qui illustre quelque chose qui change, qui est beau, qui est laid, qui donne la chair de poule.

– Complète ton devoir de sciences en traçant le contour de la feuille d’un arbre situé près de ta maison. À l’extérieur du contour de la feuille, écris ce que tu ressens sur l’arbre dont tu as choisi la feuille et sur le devoir de sciences que tu as fait.

– Trouve un exemple de bonté et de délicatesse et copie-le. Enregistre dans ton journal ce qu’on ressent en faisant preuve de délicatesse et de bonté.

– Trouve un animal ou une plante à l’extérieur. Observe-les et étudie-les au cours de plusieurs jours ou à différents moments du jour. Ensuite mets-toi à la place de la plante ou de l’animal que tu as choisi(e). Écris et dessine sa réponse à ta présence.

– Crée une page tridimensionnelle ou « page surgissante » qui décrit l’emplacement naturel d’un animal ou d’une plante que tu as observé(e). (Observe dans la section enfantine de la bibliothèque des exemples de pages tridimensionnelle d’objets qui « surgissent » et détermine avec les étudiants comment se construisent ces pages).

– Utilise le pinceau le plus gros que tu peux rencontrer pour peindre l’être vivant le plus petit que tu peux rencontrer.

– Écris toutes tes observations sur l’animal ou la plante à l’intérieur du contour dudit animal ou de ladite plante.

– Étudie un objet ou un événement et ensuite imagine comment il doit être en ce moment. Conte son histoire en paroles et en images.

Partager les journaux

Le fait de partager les journaux est très important pour réaffirmer le travail des étudiants, leurs pensées et les sentiments qui s’y reflètent. Partager permet de créer la plate-forme pour la métacognition : en voyant comment pensent et créent les autres, les étudiants peuvent arriver à considérer des stratégies, des moyens et des solutions qui n’avaient jamais été pris en compte avant.

Le processus de base est simple. Créez un devoir ouvert et à la fois spécifique et donnez aux étudiants un délai raisonnable pour le compléter. Ensuite créez un cercle de journaux partagés et invitez les étudiants (sans obliger personne) à partager avec les autres leur réponse au devoir proposé. Attendez une ou deux minutes avant de demander : « Quelqu’un désire-t-il partager ?»

En général, quand vous entreprenez une expérience de journal, il y a au début une hâte pour partager et ensuite une pause. Ce cycle peut se répéter deux ou trois fois. S’il y a une troisième pause, demandez de nouveau si quelqu’un désire partager. Attendez environ 30 secondes et si personne ne s’offre volontairement, remerciez le groupe et rappelez-lui que le prochain devoir journalistique sera partagé de la même manière demain. Je n’ai jamais connu un enfant qui ne partage pas son devoir journalistique avec son groupe durant les deux premières semaines. Si vous êtes avec  étudiants timides ou peu sûrs d’eux-mêmes, faites un effort supplémentaire pour prêter attention à leurs devoirs de journal. Vantez-les avec une rétroaction de ce que vous observez dans leur bon travail et de cette façon vous les aiderez à  avoir plus confiance en eux-mêmes et à reconnaître la qualité du travail qu’ils réalisent. Invitez-les (sans  les obliger) à partager avec la classe ou le groupe lors de la prochaine session.

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Évaluation des journaux

La recherche relative à des processus créatifs affirme que l’évaluation peut faire taire ou jeter par-dessus bord le risque créatif. Comme ce résultat est l’antithèse du but de tenir un journal créatif, l’évaluation externe doit être employée avec un soin suprême, si elle a lieu. (Voir «  L’évaluation de journaux sur la nature », p 71). Les sessions fréquentes de journal partagé offrent une occasion de vérifier que les étudiants font leur devoir et d’évaluer leur  performance et leur niveau d’engagement, de donner un encouragement positif et de l’attention individuelle à ceux qui ne se sont pas complètement impliqués ou qui ne sont pas confortables avec le processus journalistique. Une autre stratégie peu menaçante et très utile est d’offrir aux étudiants un outil d’auto-évaluation, pour que ceux-ci puissent évaluer leur tâche et leur progrès.

Répondre aux questions suivantes peut constituer une bonne base pour la discussion, une fois qu’on a établi une atmosphère de confiance dans la classe :

– La tâche de tenir un journal t’a-t-elle transformé en un meilleur observateur des objets et des événements dans ton environnement ? Si la réponse est affirmative, apporte quelques exemples du progrès de ta capacité d’observation. Si tel n’est pas le cas, pourquoi penses-tu que cette capacité ne s’est pas améliorée ?

– Le journal t’a-t-il aidé à te convertir en un penseur plus flexible et plus à l’aise? De quelle façon ?

– Le journal t’a-t-il aidé à améliorer la manière dans laquelle tu exprimes ce que tu vois et ressens? Comment ?

– Le journal a-t-il été un endroit où tu as fait des choses et où tu as employé des outils que tu n’avais jamais utilisés auparavant? Qu’as-tu expérimenté de plus difficile?

– Le journal t’a-t-il aidé à prendre davantage conscience et à te sentir plus lié à ton environnement et à apprendre davantage sur lui? Comment ?

– Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton journal ? Et ce que tu aimes le moins ?

Au-delà de l’évaluation du journal et de comment le faire, rappelez-vous qu’il s’agit d’un chemin et non d’un objectif. C’est un stimulant pour toucher, sentir, écouter et observer.  Il amène l’étudiant à s’arrêter et à demeurer, à explorer et à voir plus loin que la surface du réservoir ou les événements de la vie quotidienne. Les expériences et les réflexions traitées dans les pages d’un journal sont fixées et intériorisées. Ce  sont des pas dans un voyage personnel vers la magie du monde naturel.

 

William F. Hammond enseigne l’écologie, les études interdisciplinaires et les systèmes marins à la Florida Gulf Coast University et dirige des ateliers internationaux de journalisme créatif.

Traduit par Jocelyne Dickey, biologiste et professeure de biologie et informatique à la retraite, traductrice bénévole depuis 2004, Québec

 

Sources

Dvorak, Robert Regis. Drawing Without Fear. Inkwell Press, 1987.

Hinchman, Hannah. A Life in Hand: Creating the Illuminated Journal. Peregrine Smith Books, 1991.

Johnson, Cathy. The Sierra Club Guide To Sketching in Nature. Sierra Club Books, 1990.

Leslie, Clare Walker, and Charles E. Roth. Nature Journaling: Learning to Observe and Connect the World Around You. Storey Books, 1998.

Narale, Arvind. For the Love of Simple Linework: A Diary of an Artist. Creative Group 2, 1994

Nice, Claudia. Creating Textures in Pen and Ink with Watercolor. North Light Books, 1999.

Rico, Gabrielle. Writing the Natural Way. Jeremy P. Tarcher/Putnam, 1983.

 

Traduction de “The Creative Journal: A Power Tool for Learning” de “Teaching Green – The Elementary Years”

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