Maskwi’omin : un antibiotique à base de bouleau

Par Matthias Bierenstiel, Tuma T. W. Young et Kathy Snow
Traduit par Audrey Babin-Alexandre
LA MÉDECINE MODERNE découle de l’étude scientifique de la biologie, de la chimie et, parfois, de découvertes accidentelles. Les enseignants des cours de sciences du primaire et du secondaire ont accès à une multitude de ressources qui reflètent l’évolution de la médecine conventionnelle, mais peu présentent d’autres perspectives. Des Autochtones de chaque région du Canada ont acquis des connaissances scientifiques basées sur des formes traditionnelles de validation et de partage de connaissances. Bien que de plus en plus de ressources soient accessibles, il peut être difficile d’y avoir accès en tant qu’enseignant ou scientifique. Dans le passé, le savoir traditionnel n’était souvent pas pris en compte, et ce, au bénéfice des approches scientifiques occidentales et d’une validation conventionnelle des connaissances. Toutefois, au moment où nous entamons le processus de réconciliation au Canada, un des aspects importants en est la reconnaissance de l’apport des scientifiques non occidentaux quant à l’innovation et à l’avancement technologique pour favoriser le progrès autant dans la recherche universitaire que dans l’éducation des élèves du primaire et du secondaire. Cet article explique comment le partenariat entre l’université et les communautés autochtones ramène le savoir à l’avant-scène; et comment les deux approches scientifiques peuvent être présentées aux élèves du secondaire.
Un intérêt pour le savoir traditionnel régional
L’Université Cape Breton (UCB) est située à Unamaki (mot en langue micmaque qui signifie île du Cap-Breton, Nouvelle-Écosse) sur le territoire traditionnel des L’nui. Depuis la création de l’Université, les chercheurs et les enseignants travaillent à renforcer l’entraide communautaire entre les Autochtones et les non-Autochtones. Lors d’un débat amical sur la nature de la science et du savoir, Tuma Young, un professeur micmac qui enseigne au programme d’études autochtones, et Matthias Bierenstiel, un professeur de chimie, ont découvert qu’ils partageaient un intérêt pour les propriétés médicinales des plantes de la région. Young a parlé d’une tradition micmaque : la préparation de l’onction de l’écorce de bouleau pour soulager un éventail de troubles cutanés, ce qui a intrigué Bierenstiel. Les recherches de ce dernier portent sur le potentiel commercial des produits naturels de la forêt acadienne. Les deux chercheurs ont commencé à étudier ensemble les vertus de la pommade à base d’huile d’écorce de bouleau. On a constaté qu’au sein de Membertou (une communauté micmaque urbaine de la ville de Sydney), la tradition de préparer de l’huile d’écorce de bouleau est presque perdue, en conséquence du colonialisme qui a touché toutes les communautés autochtones au Canada. Seulement deux Aînés se rappelaient avoir utilisé l’huile et savaient comment la préparer. Les membres de Membertou se sont donc réunis pour découvrir et redécouvrir l’usage de l’huile d’écorce de bouleau. Mettant à profit le savoir de la communauté, le groupe a redécouvert la pratique traditionnelle de la préparation de l’huile. Dans un esprit de coopération, les chercheurs de l’UCB ont rencontré les membres de la communauté et les Aînés pour bâtir une relation de confiance, encourager le partage bidirectionnel de connaissances et aller de l’avant ensemble.
Une redécouverte de la préparation de l’huile d’écorce de bouleau
Dans les souvenirs des Aînés, la préparation traditionnelle de l’huile d’écorce de bouleau se faisait par un rôtissage lent sur un feu. Avant d’entrer en contact avec les Européens, on se servait de cocottes d’argile; cependant, les Aînés se rappellent avoir utilisé un appareil simple fait de boîtes de conserve réutilisées. Une petite boîte de conserve (environ 500 ml) était enterrée dans le sol, puis une plus grosse boîte de conserve (environ 3,5 l) était placée au-dessus de la petite. On perçait la grande boîte de conserve pour que l’huile puisse couler dans la plus petite. On devait aussi perforer le couvercle du gros contenant pour éviter la remontée de pression. Ensuite, on allumait un feu de camp autour des boîtes de conserve enterrées et on le laissait brûler pour 2 ou 3 heures. Pendant ce temps, les Aînés l’entretenaient et récitaient des prières spécifiques dans lesquelles ils admettaient avoir pris quelque chose à dame nature. Une fois la cérémonie terminée, on éteignait le feu et l’on déterrait la petite boîte de conserve. Si tout avait été fait selon les règles de l’art, elle contenait une huile visqueuse de couleur brun-noir et à l’odeur douteuse : l’huile d’écorce de bouleau, ou la maskwi’omin en langue micmaque. Selon les Aînés, cette huile était principalement mélangée avec de la graisse d’ours ou d’oie, puis transformée en baume pour traiter des problèmes de peau.
Une collaboration communautaire
Ensemble, la communauté et les chercheurs voulaient approfondir leur étude sur lesdits bienfaits de l’huile et se pencher sur la possibilité d’une utilisation moderne. Les baumes peuvent être difficiles à concocter et à appliquer. C’est pourquoi l’équipe a plutôt opté pour la création d’un savon. Des lots de savons ont été mis au point avec différentes quantités d’huile, soit entre 1 et 5 % en poids (pourcentage pondéral). Les échantillons de savon ont été distribués aux membres de la communauté. Les utilisateurs ont remarqué une amélioration de l’aspect de leur peau et, grâce au bouche-à-oreille, la demande pour les savons maskwi’omin a pris de l’ampleur. Un nombre impressionnant des commentaires rapportés suggérait que les savons soulageaient les troubles cutanés en quelques jours seulement. En réponse à la réaction enthousiaste de la communauté, Young et Bierenstiel ont fait une demande de subvention aux Instituts de recherche en santé du Canada et elle leur a été accordée! Cette subvention leur a permis d’étayer leur analyse de l’huile et de travailler en collaboration avec les Aînés micmacs pour développer la médecine traditionnelle avec une approche à double perspective (celle des Autochtones et celles des scientifiques occidentaux). Au cours de la recherche formelle, les chercheurs autochtones et non autochtones de l’équipe ont continué d’apprendre les uns des autres. De plus, l’équipe a partagé ses connaissances avec le reste de la communauté. Puisque les chercheurs désiraient se servir de matériaux traditionnels, la graisse d’oie et d’ours a été récupérée durant les récoltes saisonnières. Il importait à la communauté que les Micmacs fassent la récolte de manière respectueuse, car c’est une façon pour eux de s’identifier à leur patrimoine et de s’assurer de la durabilité de leur processus de récolte. Les fruits de leur récolte ont été analysés à l’université par des appareils de spectrométrie de masse. Grâce à un processus de validation occidental, l’huile d’écorce de bouleau a été définie comme une huile très complexe contenant des centaines de composés organiques. Un des composants principaux de l’écorce de bouleau est la bétuline, un triterpène pentacyclique qui a été identifié depuis longtemps comme un élément pharmaceutique actif, mais dû à sa faible hydrosolubilité, la bétuline n’avait jamais été considérée comme un médicament viable sur le plan commercial.
Des résultats étonnants!
L’huile a été soumise à des tests microbiologiques de diffusion en gélose, soit des tests standards qui mesurent l’efficacité réelle d’un antibiotique. Les tests consistent à mélanger de la gélose et des bactéries dans une boîte de Pétri, puis à y ajouter un antibiotique. Les plaques de la boîte de Pétri ou les sections de plaques ont été comparées en termes de la croissance ou de la mort de bactéries après le traitement. L’équipe de recherche a mis l’huile d’écorce de bouleau à l’épreuve de six souches de bactéries à Gram positif et à Gram négatif : l’huile a éradiqué chacune des souches! Il s’agit de la première preuve scientifique occidentale consignée que l’huile d’écorce de bouleau est un antibiotique à large spectre. Afin d’évaluer l’efficacité réelle de l’huile d’écorce de bouleau comme antibiotique, on a mené des expériences de contrôle positif où les six souches de bactéries étaient soumises à des antibiotiques déjà sur le marché. Les résultats de ces tests de diffusion en gélose étaient les mêmes : l’efficacité réelle de l’huile d’écorce de bouleau était donc similaire à celle des antibiotiques connus. Les tests étaient fondés sur le principe scientifique qu’Alexander Flemming (qui a découvert la pénicilline) a établi en 1928, mais, dans la présente expérience, on avait des souches de bactéries contrôlées plutôt que des bactéries aléatoires de l’air et du milieu.
Un cours de science inclusif
Le but de cette formule de cours était de combiner, de manière constructive, le savoir autochtone aux méthodes de recherche scientifique occidentales dans les cours de sciences des écoles secondaires de la Nouvelle-Écosse. Nous voulions permettre aux élèves d’établir des liens entre leur vie quotidienne et ce qui se passe dans un centre de recherche universitaire. Nous désirions aussi qu’ils acquièrent des connaissances micmaques et qu’ils comprennent davantage la façon dont la « science » a été définie par les visions occidentales et autochtones. Grâce à une méthode d’exploration par contraste et comparaison des approches autochtones et occidentales, nous avons intégré dans les écoles secondaires des cours de chimie et de biologie qui illustrent comment ces deux approches peuvent se compléter. Durant ceux-ci, les élèves auront la chance de recréer l’expérience de nos scientifiques. Vous pourriez commencer le projet en partageant avec votre classe l’histoire suivante :
Anecdote des années 1920 sur l’île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse : Une mère qui venait de donner naissance à son enfant a vu apparaître une grave éruption d’eczéma sur ses bras et sous sa poitrine. Par conséquent, elle était incapable d’allaiter son bébé. La sage-femme de la communauté des L’nu a étendu de l’huile d’écorce de bouleau sur la peau de la nouvelle mère pendant deux jours. La flambée d’eczéma a disparu; la mère a pu allaiter son bébé, et ce dernier a survécu.
Vous pouvez vous servir de cette histoire pour demander à vos élèves comment ils s’y prendraient pour déterminer la relation entre l’huile d’écorce de bouleau et les infections cutanées. Les élèves lanceront probablement une multitude de solutions, la plupart nécessitant de tester l’huile d’écorce de bouleau sur la peau. Vous pouvez agrémenter la conversation avec des questions comme « comment obtiendriez-vous les ingrédients traditionnels? » et « comment détermineriez-vous les effets réels de l’huile? ». Cela mènera les élèves aux deux projets suivants :
Le projet de terrain : la torréfaction
Puisque la torréfaction (rôtissage lent) de l’écorce de bouleau se fait sur le feu pendant plusieurs heures, on peut la faire à l’extérieur de la classe. Pendant ce temps, vos élèves peuvent mener d’autres activités sur le terrain. Vous pouvez aussi la faire vous-même avant le cours, et ne demander la participation des élèves qu’à l’étape d’extraction.
Matériel :
- un grand contenant hermétique en métal (un contenant de peinture, par exemple) (Le couvercle et le fond du récipient doivent avoir un trou central de la grosseur d’un ongle.);
- une grosse roche ou une brique pour maintenir le couvercle sur le contenant;
- un petit contenant propre fait de métal qui s’ouvre d’un côté (une boîte de conserve, par exemple);
- une pelle;
- du matériel pour un feu de camp (allumettes, branches);
- de l’écorce de bouleau (bien tassée pour remplir le grand contenant).
Déroulement :
- Entassez un maximum d’écorce dans le grand contenant et scellez-le avec le couvercle.
- Creusez un trou assez gros pour y enterrer complètement le petit contenant.
- Placez le petit contenant dans le trou, et posez le grand contenant troué par-dessus.
- Replacez la terre pour que la structure soit stable.
- Faites un feu de camp autour du/sur le contenant. Vous pouvez aussi ajouter des roches ou un objet lourd sur le contenant du haut pour éviter que le couvercle ne s’ouvre. Laissez le tout brûler à la température la plus élevée possible et aussi longtemps que possible. Les meilleurs résultats sont généralement atteints après une ou deux heures.
- Retirez prudemment le grand contenant. Vous devriez voir l’huile d’écorce de bouleau dans le contenant du bas.
Le projet de laboratoire : la diffusion en gélose
Une fois que vous avez de l’huile d’écorce de bouleau, vos élèves peuvent étudier ses propriétés antibiotiques par une vraie expérience de laboratoire.
Matériel :
- des boîtes de Pétri avec couvercle qu’un élève (ou petit groupe d’élèves) aura remplis de gélose nutritive (ou de bouillon de bœuf et de gélatine);
- des cotons-tiges;
- de l’huile d’écorce de bouleau, du savon antibactérien ou n’importe quel produit antibactérien ou antimicrobien;
- un marqueur indélébile à pointe fine.
Déroulement :
1. Distribuez à chaque élève/équipe des boîtes de Pétri remplies de gélose nutritive.
2. Demandez aux élèves de frotter leur peau (main ou visage) avec un coton-tige.
3. Frottez ensuite ce même coton-tige sur la gélose (sur toute la surface).
4. Replacez le couvercle de la boîte de Pétri, et placez-la dans un endroit chaud pendant plusieurs jours. Si vous ne disposez pas d’un incubateur, placez la boîte de Pétri dans un endroit sûr de la classe.
5. Quand les micro-organismes auront proliféré, retournez la plaque et divisez-la en quatre avec le marqueur indélébile.
6. Placez un produit différent dans chaque coin : une goutte d’huile de bouleau, une goutte de gel antibactérien, etc. Dans un coin, n’ajoutez aucun produit; la gélose de celui-ci servira de contrôle.
7. Laissez les produits agir jusqu’au prochain cours puis notez les changements de croissance des micro-organismes. L’huile d’écorce de bouleau, contrairement à plusieurs autres produits courants sur le marché comme des antimicrobiens, devrait mettre fin à la croissance de tous les microbes de la section de la boîte de Pétri parce qu’il s’agit d’un antibiotique à large spectre. Lors de la comparaison des résultats des quatre coins d’une boîte, vous pouvez guider vos élèves avec des informations et des questions qui animent la conversation, comme :
- Des microbes sont-ils présents dans certains coins? Que pouvez-vous en déduire quant à la résistance des microbes au traitement?
- Des microbes ont été prélevés à même l’échantillon de votre peau. Cela ne signifie pas que vous êtes « sales » parce que même une peau en santé est couverte de micro-organismes vivants. Que pensez-vous qu’il arrive à l’équilibre de la microflore de votre peau quand vous utilisez différents produits (savon et gel antibactérien)?
- Les bouleaux sont appelés « plantes pionnières », car ils étaient les premiers arbres trouvés dans des régions dévastées ou déboisées; ils résistaient à de nombreux insectes. En examinant les plaques, quels avantages biologiques pensez-vous que l’écorce apporte à l’arbre?
Un savoir ancien L’équipe de recherche a redécouvert un produit que les L’nu connaissaient depuis très longtemps. La communauté autochtone utilisait les baumes à base d’écorce de bouleau pour traiter les problèmes cutanés et les infections bien avant la découverte de la pénicilline en 1928. Plusieurs enfants âgés de 11 à 14 ans peuvent réciter l’histoire d’Alexander Flemming et sa découverte accidentelle de la pénicilline durant l’expérience du pain moisi. En fait, on considère souvent Flemming comme le père de l’ère des antibiotiques. Pourtant, les anciens Égyptiens préparaient des cataplasmes de pain moisi pour traiter les infections, et nous savons, grâce aux récits oraux, que les Micmacs avaient déjà découvert leurs propres traitements à base d’huile d’écorce de bouleau. Bien d’autres plantes (voir la liste ci-dessous) utilisées par les Premières Nations et les Inuits du Canada méritent l’attention des scientifiques et des enseignants
Figure 1 : Plantes utilisées dans un contexte scientifique au Canada
• thé de saule et baume de saule (acide salicylique; pour soulager la douleur et pour traiter la peau);
• sapin baumier cuit à la vapeur (pour la congestion nasale);
• huile de sauge blanc (antimicrobien)
• thuya occidental (riche en vitamine C, utilisé pour prévenir le scorbut)
• méthodes de récolte de la hierochloé odorante (écologiques et durables – plantation mixte par rapport à monoculture)
Une réflexion pour vos élèves
Le savoir autochtone est important dans tous les aspects des découvertes scientifiques et des innovations technologiques. Lorsqu’il est question d’éducation scientifique, il importe de travailler avec des détenteurs du savoir traditionnel. Cela peut commencer, comme dans notre cas, par des conversations informelles qui mènent à des collaborations formelles, ou en entrant en contact avec le bureau du conseil de bande près de chez vous. Prendre le temps d’écouter les Aînés et leurs histoires peut faciliter l’approfondissement de nos connaissances scientifiques et ouvrir la voie à de nouvelles découvertes grâce au savoir traditionnel. Notre article peut servir de ressource pour les enseignants et enseignantes, mais la principale leçon que vous devez en tirer est que bâtir une relation avec la communauté autochtone de votre région est essentiel. Comme les enseignants non autochtones se sentent parfois intimidés à l’idée d’aller dans une réserve, de poser des questions à un Aîné, ou de discuter des approches scientifiques traditionnelles, nous vous avons dressé une liste de conseils :
- Apportez un cadeau. Il y a un protocole particulier à suivre pour entrer en contact avec un Aîné. Si vous ne connaissez pas ces règles, amenez un cadeau artisanal en guise de remerciement.
- Soyez humble. Il n’y a rien de mal à admettre que vous connaissez peu ou pas leur culture. Admettez votre ignorance et cherchez à enrichir vos connaissances, votre quête sera concluante.
- Écoutez. N’interrompez jamais un Aîné. Écoutez tout ce qu’il a à dire.
- Riez. Ne vous prenez pas trop au sérieux.
- Commencez par des questions simples. N’essayez pas de vous renseigner sur toutes les plantes de la forêt régionale; choisissez une plante et apprenez tout ce qu’elle a à offrir durant chaque saison. Nous sommes en quête de produits durables, et porter un intérêt au savoir traditionnel est une bonne façon de penser à notre avenir. S’associer avec les détenteurs du savoir traditionnel peut avoir des conséquences économiques positives pour les communautés. Plus important encore, c’est un projet d’apprentissage mutuel. Dans une époque où les écoles et les individus sont en processus de rapprochement, « apprendre à apprendre ensemble » est aussi important que les connaissances qu’on acquiert.
Les bactéries et la survie de l’espèce humaine
De nos jours, nous tenons les antibiotiques pour acquis. Il y a près d’un siècle, les infections étaient la principale cause de mortalité; elles ont fait plus de victimes que les maladies cardiaques ou les cancers. Tout a changé depuis la découverte de la pénicilline et de sa commercialisation dans les années 1930. Les scientifiques occidentaux ont créé de nouvelles classes d’antibiotiques, mais attention, les bactéries n’ont pas dit leur dernier mot. En 2017, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié une liste de « super bactéries », des souches de bactérie qui ne peuvent plus être traitées par les antibiotiques actuellement offerts sur le marché.Le gouvernement du Royaume-Uni a régi un rapport en 2016 qui prédisait qu’en 2050, à moins que nous ne découvrions de nouveaux antibiotiques, l’infection redeviendrait la principale cause de mortalité (causant plus de décès que le cancer).
Matthias Bierenstiel enseigne la chimie à l’École des sciences et de la technologie à l’Université Cape Breton (UCB) à Sydney, en Nouvelle-Écosse. Passionné de l’enseignement et de la vulgarisation scientifique, il a gagné un prix régional en enseignement. Tuma Young est chargé de cours en études autochtones à l’École des arts et de la sociologie à l’UCB. Il était le premier avocat parlant le Micmac en Nouvelle-Écosse. Young fait du bénévolat pour Nature Canada et la société d’ornithologie de la Nouvelle-Écosse, en plus d’être membre du conseil consultatif du Réseau canadien de l’eau. Kathy Snow est chargée de cours en éducation à l’École des études professionnelles à l’UCB. Elle a de l’expérience en sciences et en enseignement de la technologie, et contribue à la vulgarisation à des fins éducatives pour la promotion de l’apprentissage scientifique pour tous.
Glossaire
- L’nu est le terme traditionnel que les Autochtones de l’île du Cap-Breton et des environs de la Nouvelle-Écosse se donnent. Il se traduit par « parler la même langue ». Micmac est le terme francisé qui est né après les premiers contacts entre les L’nu et les colons français; il se traduit par « les membres de ma famille ».
Audrey Babin-Alexandre est diplômée au baccalauréat en traduction professionnelle de l’Université de Sherbrooke. Elle souhaite travailler au Québec dans le domaine de la traduction littéraire.
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