Silence, on tourne!
Par Emily M. Stone
Traduit par Maude Dessureault
« Silence, on tourne! » Une fois le signal lancé, une élève de première année affublée d’une cape jaune apparaît, jette ses bras en l’air et lance : « Tout le monde debout! » À ses côtés, un élève tout en vert pour imiter l’algue s’élève lentement et toute la classe chante en cœur : « Photosynthèse, photosynthèse, photosynthèse. » L’escargot d’eau se faufile alors parmi les élèves, faisant semblant de râper la plante à l’aide de sa radula en s’exclamant : « Miam miam miam! » Son repas est toutefois coupé à court, puisque la nymphe de libellule entre en scène à toute vitesse et sort sa mâchoire à commande hydraulique en s’exclamant : « Je te tiens! »
À ce moment-ci de la présentation, l’assistance glousse, mais demeure concentrée, anticipant le prochain drame. Ils l’ont vu auparavant, ils savent ce qui les attend. Le parcours de l’insecte le place directement en ligne de mire d’un crapet arlequin affamé, qui répond à son tour avec une attaque amusante en s’exclamant : « Glouglou! » Rassasié, il continue son chemin, mais la chance ne lui sourit plus. Un grand héron rôdant dans les environs, muni de son bec en pinces de cuisine, s’exclame : « Miam! » Après sa collation, le héron s’écroule au sol, victime de la vieillesse. Les écrevisses se précipitent sur l’oiseau en s’exclamant « Miam, des trucs morts! », provoquant le rire des spectateurs. Pour terminer, quatre vers aquatiques sortent de la première rangée et rampent jusqu’au festin en chantant : « Décomposition, décomposition, décomposition. » La salle éclate en applaudissements et les acteurs saluent le public.
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